Cameroun – Crise anglophone : L’Upc réitère son soutien à l’armée camerounaise

Combattans neutralisés

Réunis à Bafoussam, le 15 janvier dernier dans le cadre de leur première session du Comité directeur, les responsables de cette formation politique se sont prononcés sur la situation sociopolitique du Cameroun.

Réunis à Bafoussam le samedi 15 janvier dernier dans le cadre de la traditionnelle commémoration du martyre d’Ernest Ouandié, les responsables de l’Union des populations du Cameroun (Upc) n’ont pas rendu un hommage mérité à ce nationaliste comme ils en ont l’habitude depuis des années. Pour cause, la cérémonie y relative, devenue un rendez-vous annuel depuis l’exécution de ce dernier sur la place publique de Bafoussam le 15 janvier 1971, avait été interdite par le sous-préfet de l’arrondissement de Bafoussam 2ème, avec le motif de « trouble à l’ordre public ». Face à cette réalité, les responsables de cette formation politique ont réduit les articulations de cette première étape dédiée à cette commémoration, à la pose d’une gerbe de fleur la tombe de ce nationaliste, au cimetière de la paroisse de l’Eglise évangélique du Cameroun du Plateau à Bafoussam. « C’est une tradition pour l’Union des populations du Cameroun et pour tous les patriotes du Cameroun de célébrer tous les 15 janvier, la mémoire de Ernest Ouandié qui est un martyr de l’Upc, et qui a été érigé au rang de héros national par l’Assemblée nationale. Nous avons toujours célébré Ernest Ouandié tous les 15 janvier à travers une procession qui commence de là où il a été exécuté jusqu’à là il a été enterré. Cette année pour des raisons de l’environnement sociopolitique et sécuritaire, le sous-préfet de l’arrondissement de Bafoussam 2 a interdit cette procession. Il a demandé après un recours gracieux, que nous puissions uniquement nous retrouver sur la tombe pour déposer la gerbe de fleur », précise Michel Eclador Pekoua, secrétaire général de l’Upc.

Face aux journalistes dans le cadre de la présentation des vœux 2022 à la presse, Michel Eclador Pekoua a, au nom d’Henriette Ekwè, présidente de l’Upc, est revenue sur les faits marquant de l’année écoulée au Cameroun. À cet effet, il a salué la tenue au Cameroun de la Coupe d’Afrique des Nations de football. Sur le plan sécurité, le secrétaire général de l’Upc a réitéré le soutien de son parti à l’armée camerounaise au regard de ses missions de sauvegarde de l’intégrité territoriale face à des menaces sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « L’Upc est encore sous le traumatisme de la perte de la moitié du territoire du Kamerun par des manœuvres successives depuis la fin de la première guerre mondiale. Il est naïf de soutenir les sécessionnistes parce qu’ils se déclarent opposés à ce régime. S’ils parviennent à leur but, ils ne reviendront pas sous le drapeau parce que monsieur Biya est parti », a-t-il insisté. Selon ses déclarations, le soutien de l’Upc à l’armée va dans le cadre de ses missions de préservation de l’intégrité territoriale du pays. Car, dit-il, « l’armée n’a pas vocation à régler les problèmes politiques à la place des politiques ». A travers son secrétaire général, l’Upc appelle de nouveau, à un cadre de concertation et de dialogue véritable entre les acteurs majeurs, l’unique voie de sortie de la crise sociopolitique en cours au Cameroun.

Aurélien Kanouo / 237online.com

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