Cameroun – Crise anglophone : Le Sdf accuse le gouvernement

Le parti de John Fru Ndi tient le régime de Yaoundé responsable de l’escalade du conflit vers les régions de l’ouest et du littoral, et ce avec tous les dégâts collatéraux.

Le quotidien des populations de l’arrondissement de Bangourain, dans la région de l’Ouest du Cameroun, n’est plus le même. Depuis l’attaque perpétrée par les sécessionnistes ayant réduit en cendre des habitations, la psychose transpire désormais sur les visages. A la nuit tombée, on espère se réveiller sans être inquiété. Ce climat de peur généralisée inquiète les hommes politiques de la région du soleil couchant. Cette crise a franchi les zones anglophones et étend progressivement ses ailes dans les régions francophones. Depuis quelques mois, des attaques sont devenues meurtrières. Inquiète comme depuis le début de cette situation, le Social Democratic front a tenu le 30 décembre 2018 à Bafoussam, une réunion de crise sur la situation sécuritaire dans le département du Noun et plus précisément dans l’Arrondissement de Bangourain en présence des membres du NEC résidant à l’Ouest, les Parlementaires, les maires, les membres du bureau régional, les militants et les sympathisants du parti de la balance. Il était question de « cerner davantage les contours de cette crise et signifier tout notre soutien aux populations de ses zones en détresse ainsi qu’aux forces de défense en faction dans les localités concernées », peut-on lire sur le communiqué ayant sanctionné les travaux.

Le secrétaire général, Jean Tsoumelou, auteur du communiqué, a profité pour rappeler les ingrédients nécessaires pour sortir de cette fâcheuse situation. Le Sdf appelle le chef de l’Etat à procéder à la relaxe de tous les détenus de la crise anglophone et de créer les conditions favorables aux fins du retour au bercail pour ceux qui vivent dorénavant dans la clandestinité ou en exil. Il appelle également tous les camerounais à condamner avec la dernière énergie tous les discours de haine et de tribalisme à travers les réseaux sociaux et autres médias entre autres. Le parti n’a pas loupé l’occasion de tenir le régime au pouvoir à Yaoundé responsable de l’escalade du conflit vers les régions de l’ouest et du littoral, et ce avec tous les dégâts collatéraux. Bangourain n’est pas la première zone francophone à ressentir de manière pressante les effets de la crise anglophone.
Dans ce registre, on peut citer Fongo-Tongo, Babadjou et aussi Mbanga dans la région du littoral. Pour cette nouvelle année, le parti de John Fru Ndi Sdf convie tous les sociaux-démocrates du Cameroun à une concertation au mois de janvier sur la situation sécuritaire de notre pays et pour un plaidoyer collectif en vue d’un Code Electoral consensuel gage d’une alternance fructueuse dans toutes nos institutions.

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