Une ville : Paris. Un événement : la Conférence contre le réchauffement climatique (COP 21).
Plusieurs défis existentiels à relever pour la survie de l’espèce humaine. 150 chefs d’Etat et de gouvernements présents au Bourget. Parmi eux, une voix qui compte, celle de Paul Biya ; humaniste et altruiste. Le Président camerounais a séduit Paris et le monde entier par son discours avant-gardiste, en plaidant pour la survie de l’humanité.
Même le journal Le Monde.fr qui a habituellement le stylo très dur contre la longévité au pouvoir du président Paul Biya lui a déroulé le tapis rouge de l’excellence au chef de l’Etat camerounais durant les travaux de la COP 21 réunissant en un seul lieu, tous les grands leaders du monde : Barack Obama, Vladimir Poutine, François Hollande, Angela Merkel, Xi Jinping, et bien-sûr, entre autres sommités politiques de la planète, Paul Biya. Jamais Paris n’a tenu le pari d’accueillir autant de dirigeants du monde, pour une cause d’intérêt universel : le réchauffement climatique qui met en péril l’avenir de l’humanité. La COP était pleine. En deux semaines, la ville de Paris est devenue la capitale du monde, et l’épicentre de la planète dans la lutte contre le terrorisme humain et la détérioration de la couche d’ozone. Jamais, la terre n’a été autant exposé à la menace des rayons ultraviolets et ultra violents du soleil… il fallait agir. Agir ensemble. Agir dans l’urgence. Plusieurs chefs d’Etat vont passer à la tribune, chacun, avec une recette divergente, mais une conclusion convergente : combattre le réchauffement à l’unisson. Dans son allocution, François Hollande a déroulé son menu visant à contenir le réchauffement climatique en dessous des 2 dégrés Celsius, voire en dessous de 1,5 degré. La chancelière allemande plaidera pour le déblocage de 100 milliards de dollars annuellement d’ici 2020, tout autant que les pays industrialisés doivent « assumer plus de responsabilités » et les pays en voie de développement doivent être « autorisés à se développer », comme dira le Premier ministre indien Narendra Modi.
À son tour, le président Paul Biya, l’un des sages les plus respectés d’Afrique n’usera pas de la langue de bois pour éveiller les consciences sur les dangers du réchauffement climatique. La position du Cameroun est claire là-dessus, la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste conditionnée à un soutien de la communauté internationale, notamment des pays industrialisés, sous forme de financements, de renforcement des capacités pour le transfert des technologies. Paul Biya est sans équivoque sur la question. COP21 est un tremplin pour demain. Cette Conférence doit être pratique et pragmatique. Le temps d’agir. L’heure est à l’urgence. L’urgence climatique. La communauté internationale doit, à l’occasion de la conférence de Paris sur les changements climatiques, être au rendez-vous de l’Histoire et prendre des engagements à la hauteur des enjeux. « Nous devons de concert enrayer les effets délétères du réchauffement climatique. Nous devons prendre la mesure du véritable enjeu de la COP21 qui n’est ni plus ni moins que d’assurer la survie de l’espèce humaine. » Pour sa part, dixit Paul Biya, le Cameroun entend pleinement respecter son engagement de réduction de 32 % de l’empreinte carbone de son développement par rapport à 2010, à l’horizon 2035. Pour se montrer plus concret, Paul Biya certifie de développement du Cameroun, qui vise à l’émergence à ce même horizon, nécessitera sans aucun doute des adaptations au changement climatique. Ces mesures d’atténuation exigeront, au niveau international, des transferts de technologie qui pourraient faire l’objet d’un fonds spécial multilatéral ; mais également, au niveau national, la poursuite de la mise en cohérence de politiques sectorielles et l’intensification des efforts que nous menons depuis plusieurs années déjà (reboisement dans le cadre de la lutte contre la désertification, élaboration d’un mécanisme pour le développement propre, gestion durable des forêts et conservation de la biodiversité). Pour finir, Paul Biya se montrera concret et humaniste, altruiste et militant engagé de la lutte drastique contre le réchauffement climatique : « Nous devons prendre la mesure du véritable enjeu de la COP21 qui n’est ni plus ni moins que d’assurer la survie de l’espèce humaine. » Pour tout dire, la conférence de Paris est en train d’atteindre son but et marqué un tournant historique dans la réduction des gaz à effet de serre. Le financement des énergies renouvelables pour l’Afrique est l’une des grandes préoccupations de COP 21. Pour y arriver, la Banque mondiale a présenté son plan climat pour le continent qui doit mobiliser 16 milliards de dollars.
L’intérêt de l’Afrique
Le 1er décembre, en marge des négociations sur le climat qui ont véritablement démarré après l’ouverture par les chefs d’État, let lundi 30 novembre, un sommet dédié à l’Afrique a réuni plusieurs dirigeants africains autour de François Hollande. Une fois de plus, Paul Biya était l’un des chefs d’Etat les plus en vue et les plus sollicités par ses pairs. à l’Afrique, Hollande a promis deux milliards d’euros d’ici à 2020 dédiés aux énergies renouvelables. Sur ce point, il est en accord parfait avec Paul Biya, car les besoins en électricité sont en effet colossaux sur le Continent Noir. L’aide aux pays en développement pour leur permettre de souscrire des engagements est un des plus importants. Si rien n’y est fait, l’Afrique sera largement touchée par le changement climatique. Les équilibres environnementaux y restent instables : les sols, le taux de déforestation, la désertification, les ressources en eau, les atteintes à la biodiversité et aux écosystèmes sont nombreuses… Plus que par le passé, la COP 21 devra être plus concrète et davantage plus réaliste. En 2009, à Copenhague, les pays développés s’étaient engagés à apporter au continent africain 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020, mais, ni en 2013 (52 milliards) et ni en 2014 (62 milliards), l’objectif n’a été atteint, dira un ancien directeur de l’AFD. Paris doit tenir la promesse des fleurs. Paul Biya a eu raison de la souligner avec force, la survie de l’humanité est en jeu. Tel est l’enjeu de la COP 21, selon Paul Biya. Pour l’heure, l’avenir du monde est en danger, le jeu de la COP 21 en vaut la chandelle.
Par Laurent Michel Akam à Paris