Cameroun: Congelcam rejette les accusations de la Conac

Epinglé pour détournement de 32 milliards. CFA, l’entreprise du sénateur Sylvestre Ngouchinghe affirme qu’il s’agit d’un montant fictif.

Le torchon brûle entre la société Congelcam et la Commission nationale anti-corruption (Conac) qui a dans son rapport sur l’Etat de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2017 présenté le 28 décembre dernier à Yaoundé dénoncer le détournement de plus de 32 milliards F.Cfa par Congelcam. Au cours d’une conférence de presse organisée le 14 janvier 2019 à Yaoundé, le député Rdpc Joseph Kankeu qui est par ailleurs enseignant de droit à l’université de Dschang et conseiller juridique de la société Congelcam a affirmé que « La Conac a bien commis quelques abus dans son rapport du 28 décembre 2018 concernant notre société et son directeur général ». Rappelant les faits, Joseph Kankeu a indiqué qu’en cette date, devant un parterre impressionnant d’invités au palais des Congrès requis pour la circonstance, le président de la Conac a dit ce qui suit : « La mission a noté les transferts irréguliers de capitaux, la pratique de la corruption et de détournement de deniers publics reprochés à la société Congelcam et à son directeur général à hauteur de 32 milliards 070 millions 273 mille 799 F.Cfa ». Suite à ces graves accusations qui jettent à la vindicte populaire la société Congelcam, son conseiller juridique a précisé que la rencontre avec les médias visait à crier leur amertume.

« En effet, la Conac n’a jamais investigué chez nous en 2017, et le montant supposé avoir été détourné, plus de 32 milliards d’après leurs allégations, est fictif », a-t-il indiqué. A la lecture des chiffres au soutien des faits allégués de la Conac, la société constate de « curieuses amendes quant à la violation des PVI pour la période couverte. « Notons ici que les PVI sont opérés à l’embarquement par la SGS du pays d’origine. Dès lors, par quel miracle la Conac a-t-elle procédé à l’évaluation d’un service qui n’est pas payant ? (…) Au demeurant, si même par extraordinaire, ces virements pouvaient même être convoqués, comment expliquer alors, que de l’argent privé (10 milliards 615 millions de F.Cfa) d’une société privée viré à son fournisseur, devienne de l’argent public et amendé à son double, se transforme en deniers publics ? », at-il ajouté. A ses yeux, la démarche de la Conac est vraiment incompréhensible et relèverait du vodou car « Un transfert n’est ni un impôt, ni une taxe encore moins un droit de douane ». La Conac a selon les cadres de cette entreprise confondu l’assiette de l’impôt et l’impôt lui-même. Ils estiment que le préjudice causé est incommensurable et devrait engager la responsabilité de la Conac. Estimant que leur société est une entreprise citoyenne et respectueuse des institutions de la République, ils ont conclu qu’il s’agit à n’en point douter d’ « une affabulation grossière ».

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