Il soupçonne le député Jean-Jacques Zam et l’ex-maire Ebalé Adjomo d’être les auteurs de la lettre au gouverneur.
Victor Marcel Mendel Ngangué, préfet du département de la Mvila, est amer suite à la correspondance de certains conseillers municipaux d’Efoulan adressée au gouverneur de la région du Sud, dénonçant sa très grande immixtion dans la gestion des affaires de leur commune. 237online.com Vendredi, 8 juillet 2016, l’autorité administrative est passée à l’offensive, s’en prenant particulièrement au député Jean-Jacques Zam et à Richard Ebalé Adjomo, ancien maire et candidat déclaré à la mairie pour succéder à Emmanuel Abolo Biwolé, décédé le 10 avril 2016.
Rdpc
Le préfet de la Mvila soupçonne ces deux « acolytes » d’être les instigateurs de la correspondance. L’autorité administrative fait en effet savoir : « Ebalé Adjomo est un mauvais candidat. Il est de mauvaise moralité. Ancien maire, il a été battu par Abolo Biwolé par 13 voix contre 12. Il s’est ensuite comporté en mauvais perdant. Il n’a jamais été présent à un conseil et a passé le temps à monter les conseillers contre Abolo ». Victor Marcel Mendel Ngangué poursuit : « le bilan de son passage à la tête de la commune est des plus négatifs. Aucun projet n’ayant prospéré durant son magistère ». Le préfet de la Mvila informe également que : « Ebalé Adjomo n’a pas pris part aux obsèques d’Abolo Biwolé, pis, il a organisé une fête chez lui à l’annonce de la mort d’Abolo ». Tout en s’interrogeant comment Jean-Jacques Zam, député de la Mvila, peut soutenir un pareil candidat, l’autorité administrative avertit : « nous disons au Rdpc que Ebalé est un mauvais candidat. Il a corrompu les conseillers et en tant que tutelle nous ne pouvons pas cautionner ce genre de choses. Si c’est ce voyou qui est choisi, je ferai un rapport au Minatd pour me dédouaner ». Joint au téléphone, vendredi, 8 juillet 2016, Jean-Jacques a déclaré : « je ne peux pas répondre au préfet que je respecte beaucoup. Il n’est pas mon patron. Je suis du pouvoir législatif et il est du pouvoir exécutif. Il y a séparation entre ces deux pouvoirs. On ne peut pas vouloir disqualifier un candidat comme cela à moins qu’il fasse l’objet d’une condamnation pénale. Même quelqu’un qui fait l’objet des poursuites judiciaires jouit d’une présomption d’innocence, jusqu’à ce qu’elle soit condamnée ». Dans la même journée, Richard Ebalé Adjomo a aussi réagi. « Je ne peux pas répondre au préfet. Moi je suis déjà habitué à ses injures. Il est une autorité administrative, moi je suis un homme politique », a-t-il dit. Jeudi, 7 juillet 2016, le préfet a écrit au chef de la délégation permanente départementale du comité central du Rdpc de la Mvila pour l’informer que les conseillers municipaux de la commune d’Efoulan sont convoqués en session extraordinaire le vendredi, 22 juillet 2016, en vue de l’élection du nouveau maire.
Jérôme Essian
