Cameroun – Comité central du Rdpc: vers le départ de Jean Nkuété ?

Le secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) est accusé d’inertie dans l’animation du parti de Paul Biya.


Depuis sa nomination le 9 décembre 2011, au poste de patron du Comité central du Rdpc, Jean Nkuété n’a véritablement pas montré grand chose. Au niveau des instances du parti, ils sont nombreux ceux qui le soupçonnent de clanisme, mais surtout d’être mal entouré, manipulé par quelques cadres spécialisés dans l’intrigue et la division. Embarqué dans le train de la nouvelle dynamique, le successeur de René Emmanuel Sadi est incapable de fédérer les différents courants. En presque 4 ans de magistère, notent des militants, le Rdpc s’est révélé comme étant un parti coupé de la base.
Avec la création de nouvelles sections, une chose semble sûre pour ses détracteurs : Jean Nkuété n’est pas apte à promouvoir des responsables politiques de qualité, attachés à la défense des valeurs de justice, d’unité, de paix et de tolérance, lors des opérations de renouvellement des bureaux des cellules, comités de base, sous-sections et sections, mises en place en 2007 et dont le renouvellement est attendu depuis 2012.
D’aucuns vont plus loin en soutenant que le parti de Paul Biya est tout simplement une grosse machine grippé. Ils en veulent pour preuve, l’opération de placement des cartes qui n’arrive pas à produire les résultats escomptés sur le terrain.
Plan d’urgence. Après les déchirures laissées lors des sénatoriales, législatives et municipales de 2013, l’ancien secrétaire aux affaires économiques, sociales et à l’emploi du Rdpc, n’a pas réussi à contenir le vent de contestations qui souffle toujours au sein du parti de la flamme.
Alors qu’au plus fort des années chaudes, Paul Biya, en véritable rassembleur, n’avait jamais entrepris d’exclure des militants de son parti, c’est plutôt sous Jean Nkuété que le Rdpc va procéder à une épuration dans les rangs. Du coup, les militants en sont aujourd’hui à regretter l’époque Sadi, reconnu pour son tact et son doigté dans la gestion des états d’âmes. À entendre les chuchotements de couloirs, de nombreux cadres sont pour l’instauration d’un plan d’urgence au Comité central (Cc), pour une meilleure fluidité et traçabilité des actions des différents secrétariats de cet organe du parti. À les entendre râler, de pires craintes sont également portées sur le sort des réformes du 3ème congrès ordinaire du parti. Tout comme sont retenues les mêmes appréhensions quant au processus de modernisation de la gestion du Rdpc, en vue d’un fonctionnement basé sur le militantisme de proximité, la cohésion, la symbiose entre la base et le sommet.
De là à pressentir un homme plus dynamique pour remplacer Jean Nkuété, il n’y a qu’un pas que de nombreux observateurs n’hésitent pas à franchir.

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