Cameroun: Christelle Nadia Fotso répond à son frère Yves Michel

Le Droit de Réponse de la sœur cadette d’Yves Michel Fotso devrait paraitre en principe ce lundi 23 mars 2015 dans les colonnes de Jeune Afrique qui a publié le 08 mars 2015 une interview de l’ancien Directeur général de la défunte Camair, dans laquelle il accusait entre autres ses frères et sœurs de tout manœuvrer pour qu’il soit maintenu en captivité.Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le 8 mars 2015, Yves Michel Fotso détenu au secrétariat d’Etat à la Défense (SED) depuis le 1er décembre 2010 dans le cadre de l’Opération Epervier accusait entre autres ses frères et sœurs de comploter pour qu’il soit maintenu en détention. [i]« En effet, comme je l’ai appris à mes dépens, au sein de ma propre famille, nombreux étaient ceux qui espéraient ma disparition. Il faut préciser que mon père est polygame et père de nombreux enfants. Certains de mes jeunes frères et soeurs qui travaillaient déjà à des postes de direction dans certaines de nos sociétés n’ont pas hésité à saisir l’opportunité de ma détention pour essayer de m’évincer définitivement »,[/i] avait-il confié. L’ancien Directeur Général de la défunte Cameroon Airline (Camair) disait avoir presque perdu le soutien de son géniteur, le milliardaire Victor Fotso, manipulé selon lui par une partie de ses enfants. Une sortie que n’a pas appréciée Nadia Fotso, docteure en Droit et avocate aux barreaux de Washington DC et de Bruxelles. Dans un Droit de Réponse à paraitre dans Jeune Afrique, en principe ce lundi 23 mars 2015, la sœur cadette d’Yves Michel Fotso a tenu à « apporter quelques précisions et corrections essentielle au nom de l’équité ».
[i]« Il est tout d’abord important de rappeler que Fotso Victor est un homme d’expérience qui a construit tout au long de sa vie un immense groupe industriel sans jamais s’exiler afin de bâtir le Cameroun, son pays et en devenant maire de son village : Bandjoun. M. Fotso n’est pas un vieillard prisonnier de sa famille, mais bien un sage qui accomplira jusqu’au bout ses devoirs de père et d’homme d’Etat. Il a une foi inébranlable en la justice de son pays et dans le principe essentiel à la cohésion d’une Nation qui est l’application des lois à tous ses citoyens quel que soit leur nom de famille. Par conséquent, il irait à l’encontre des convictions de M. Fotso qui sont la fondation de son œuvre, d’exiger une justice particulière pour un individu parce qu’il est son enfant. Yves Michel Fotso est un adulte qui a fait ses propres choix. Il est donc pour le moins incongru de sa part d’attendre de l’homme intègre qui lui a donné la vie et un nom, un sacrifice Abrahamique lorsque son pays lui demande des comptes. En somme, la véritable différence entre M. Fotso et l’un de ses nombreux enfants semble, hélas, fondamentale ; elle explique sans doute les lieux d’où chacun d’eux parle : Fotso Victor croit au Droit et reste avant toute chose un notable qui comprend qu’avec les privilèges viennent des devoirs et des obligations avec lesquels on ne peut pas transiger, surtout lorsqu’on vient d’une grande famille. Cela s’appelle de la dignité. Elle est la force de ceux qu’à Bandjoun, on appelle encore aujourd’hui peben (les « nobles »). »[/i] Ecrit-elle.
Yves Michel Fotso, poursuivi pour deux affaires (l’achat inabouti de l’avion présidentiel BBJ-2 et la liquidation de la Cameroon Air-line (Camair)) et qui accuse ceux qui le « persécutent » de vouloir voler son patrimoine en le privant de liberté, saura l’apprécier.

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