Le monde du sport camerounais est en effervescence. Une simple circulaire ministérielle vient de mettre le feu aux poudres, bouleversant le calendrier des compétitions de basket-ball et semant la confusion chez les athlètes. 237online.com vous plonge au cœur de cette tempête sportive qui pourrait bien redéfinir l’avenir du basket camerounais.
Un coup de sifflet ministériel qui fait mal
Le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a lâché une bombe : toutes les finales des coupes nationales doivent se tenir avant le 31 juillet. Pour la Fédération camerounaise de Basketball (Fecabasket), c’est comme si on leur demandait de courir un marathon en sprint.
“C’est un véritable casse-tête logistique“, confie un cadre de la Fecabasket à 237online.com. “On nous demande de faire en quelques semaines ce qui était prévu sur plusieurs mois. C’est comme si on demandait à un cuisinier de préparer un festin de mariage en une heure!”
Les jeunes basketteurs, premières victimes du chamboulement
Les championnats juniors sont les plus touchés par ce bouleversement. Les demi-finales, initialement prévues avec un temps de préparation confortable, sont désormais programmées au lendemain des finales du championnat national.
Un entraîneur de jeunes, contacté par 237online.com, ne décolère pas : “C’est une honte! On sacrifie la santé de nos jeunes sur l’autel de la bureaucratie. Comment voulez-vous qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes dans ces conditions?”
La date fatidique : 4 août, jour J pour le basket camerounais
Toute cette précipitation a un but : préparer la grande cérémonie de clôture de la saison sportive, prévue en septembre. Une cérémonie placée sous le haut patronage du Chef de l’État, Paul Biya.
Toutes les finales de coupes, juniors et seniors confondus, sont désormais concentrées sur une seule journée : le 4 août. Le Palais polyvalent des sports de Yaoundé va vivre une journée marathon, digne d’un film hollywoodien.
Les clubs dans la tourmente : entre adaptation et révolte
Les clubs de basket, pris de court, tentent de s’adapter tant bien que mal. Certains crient au scandale, d’autres cherchent des solutions.
“On nous demande de faire des miracles”, s’insurge le président d’un club de Douala. “Comment voulez-vous préparer une finale en si peu de temps? C’est comme si on demandait à un étudiant de passer son bac sans avoir suivi les cours!”
Le football roi : l’exception qui confirme la règle?
Ironie du sort, la finale de la Coupe du Cameroun de football masculin semble échapper à cette frénésie. Le match entre l’Aigle royal de la Menoua et Colombe du Sud reste programmé pour la cérémonie de clôture.
Cette décision ministérielle soulève de nombreuses questions sur la gouvernance du sport camerounais. Entre respect des directives et préservation de l’intégrité des compétitions, la Fecabasket marche sur des œufs.