Cameroun: Augmentation en catimini du prix du transport

Poste centrale de Yaoundé

Sevré de mesures d’accompagnement de l’Etat dans la lutte contre le Covid-19, l’on observe depuis le 25 mars une augmentation des prix de taxis et motos, suite aux mesures du ministre des Transports, Jean Ernest Ngallè Bibéhè de réduire le nombre de passagers dans les transports en commun.

Au Cameroun, l’on observe depuis le 25 mars une augmentation des prix de taxis et motos. « Le trajet en moto qui coûte généralement 1 00 F est passé à 150 Fcfa parce que les transporteurs sont obligés pour essayer de rattraper le manque à gagner », affirme Jean-Jacques, conducteur de moto à Emana à Yaoundé. En ce qui concerne le transport par taxi, au lieu de 250 Fcfa, en journée, le passager doit débourser 300 Fcfa ; voire 4000 et 500 Fcfa, pour les distances un peu plus longues. En soirée, plusieurs conducteurs de taxis ont renchéri les coûts de 50 voire 100 Fcfa L’un d’entre eux s’explique : « vu qu’on n’a plus le droit de faire des surcharges et de ne transporter que trois passagers à la fois à bord du taxi, au lieu de quatre comme auparavant, nous sommes obligés d’augmenter le prix pour rattraper le manque à gagner ». C’est également le même constat chez les transporteurs qui
vont la ligne : (Yaoundé-Soa). Ils ont ajouté 100 Fcfa sur le tarif habituel. Au lieu de 250 Fcfa, les cop’s de l’université de Yaoundé II, doivent payer désormais 350Fcfa. Pour la ligne, Poste centrale de Yaoundé- rond-point Damas, dans l’arrondissement de Yaoundé III, les passagers qui payaient 200 Fcfa, paient maintenant 250 Fcfa.

Même certains transporteurs interurbains ont procédé à une révision à la hausse des prix. À l’exemple cette agence disposant de cars de 30 places sur la ligne Yaoundé-Bertoua. Elle a augmenté ses prix du simple au double : de 1500 à 5000 Fcfa ; pour la ligne Yaoundé-Ebolowa, les prix ont doublé. De 1500 Fcfa à 3500F. Pour la ligne Yaoundé-Bafoussam, le prix est maintenant arrêté à 5000 Fcfa de lundi à lundi. Les propriétaires évoquent le « manque à gagner à rattraper à cause du Coronavirus qui fait fuir la clientèle ». En attendant la réaction des autorités compétentes face à cette situation, le Syndicat national des conducteurs des transports urbains et interurbains du Cameroun (Synactruicam) invite les acteurs du secteur à « respecter le prix minimum de ramassage qui est de 250 Fcfa le jour et de 300 Fcfa la nuit ». Le Syndicat dit néanmoins attendre « des mesures d’accompagnement du gouvernement ».

Fluidité des débarquements et embarquements

Dans une note circulaire de Jean Ernest Ngallè Bibéhè, ministre des Transports : « Transport par moto-taxi : limiter le nombre de places à deux (2), y compris celle du conducteur. Transport urbain par taxi : limiter le nombre de places à quatre (4), y compris celle du masse : limiter le nombre de place à 50 pour les bus de plus 70 places ; limiter le nombre de place à 20 pour les bus de plus de 35 places. Transport péri-urbain et rural : limiter le nombre de place à 20 pour les bus de 30 places ; limiter le nombre de place à 15 pour les bus de plus de 22 places ; limiter le nombre de pace à 12 pour les bus de 19 places ; limiter le nombre de place à 10 pour les bus de plus de 25 places. Transport inter-urbain des personnes : compagnies de voyage : limiter le nombre de place à 50 pour les bus de 70 places ; limiter le nombre de places à 20 pour les bus de plus de 30 ; 32 places ; Encourager la prise de température à l’aide des thermoflash ; interdire le ramassage des passagers en cours de route ; effectuer exclusivement les chargements et déchargements dans les terminaux de voyage ; organiser la fluidité des débarquements et embarquements afin d’éviter les regroupements de plus de 50 personnes dans les halls d’embarquement ; interdire le transport du bétail dans les véhicules de transport interurbain de personnes. Les gares routières : Veiller à l’encadrement, par les autorités municipaux, des accès aux gares routières : limiter le nombre de personne à 30, pour les bus de 50 places ; limiter le nombre de personnes à 20 pour les bus de 30 ; 32 et 35 places », peut-on lire dans le communiqué, signé le lundi 23 mars 2020, par le Mintransports.

Elvis Serge NSAA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *