Dieudonné Evina Ndo, numéro deux de la Direction de la sécurité présidentielle (DSP), émerge comme une figure montante dans l’entourage présidentiel. Ancien précepteur des enfants Biya en Suisse, il bénéficie notamment du soutien précieux de la Première Dame.
Plusieurs affaires récentes ont contribué à consolider son influence. Le cambriolage du bureau de Samuel Mvondo Ayolo au palais présidentiel, l’affaire Hervé Parfait Mbapou, et l’incident de Genève impliquant le contre-amiral Fouda ont paradoxalement renforcé sa position stratégique.
Un protégé de Chantal Biya au cœur des intrigues
L’ascension d’Evina Ndo illustre parfaitement les subtils jeux de pouvoir qui animent le palais présidentiel. Malgré les accusations de détournement de fonds visant son épouse Georgette Nathalie Melokol à l’École pratique de Binguela, cette dernière s’est vue propulsée à un poste diplomatique en France, signe évident de puissants soutiens.
La guerre des clans qui secoue l’entourage présidentiel révèle une reconfiguration progressive des cercles de pouvoir. Le carré historique des fidèles du Président – composé de Fouda, Yenwo, et Foé Ndi – voit son influence contestée par une nouvelle garde plus proche de la Première Dame.
L’échec de sa nomination à la tête de la Garde présidentielle il y a un an, pourtant souhaitée par Chantal Biya, n’a pas freiné son ascension. Au contraire, les récentes crises ont démontré sa capacité à naviguer habilement dans les eaux troubles du pouvoir camerounais.
Cette montée en puissance s’inscrit dans un contexte plus large de renouvellement des équilibres au sein du dispositif sécuritaire présidentiel, où la première dame semble vouloir placer ses pions stratégiques.
