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L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun – Arrêt des poursuites : 111 personnes libérées à Yaoundé

Prison

Le journaliste Michel Biem Tong est parmi les bénéficiaires de la mesure présidentielle.

Sur les 289 personnes ayant bénéficié de la mesure du Chef de l ́Etat, à savoir l ́arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires, 111 ont été libérées au terme d ́une audience tenue vendredi dernier à Yaoundé. 33 personnes retenues dans les cellules du Secrétariat d ́Etat à la Gendarmerie nationale, 82 à la prison centrale, trois à la prison principale de Yaoundé, deux à la police judiciaire ont été relaxées.
Vingt-quatre minutes, c ́est le temps qu ́aura duré l ́audience publique, que présidait la présidente du Tribunal Militaire, le colonel Abega Mbezoa, epse Eko Eko. La satisfaction était visible sur le visage des uns et des autres, qui recouvraient la liberté après sept mois de détention : «Nous sommes libres, Jésus est mon seul avocat », scandaient certaines personnes. Les quelques parents présents se félicitent de la décision du président. « Merci au président de la République pour son geste, nous sommes très contents », s ́exprimait Valery Nyombela, la sœur d ́un détenu. Un acte salué par les avocats, pour qui cela va apaiser les tensions. « On pouvait s ́attendre à cela parce que ça fait partie du processus. Nous saluons l ́initiative du Chef de l ́Etat», a déclaré Me Essomba Tsoungui, conseil de Michel Biem Tong.

Une fois les formalités de levée d ́écrou achevées dans les différents pénitenciers, les anciens détenus ont été conduits au Camp Yepap, sis au
Secrétariat d ́Etat à la gendarmerie nationale. Par la suite, ils seront transférés à bord des bus affrétés par le gouvernement dans leurs régions respectives.

Le journaliste Michel Biem Tong accusé d ́apologie des actes de terrorisme, d ́apologie des crimes et d ́atteintes à la sûreté de l ́Etat, de session et de
révolution a respiré l ́air de la liberté. Pour lui, cette mesure apaise les cœurs.
« Content de recouvrer la liberté, un pas vers l ́apaisement, c ́est vrai qu ́il en faut encore, c ́est un acte qu ́il faut saluer, beaucoup de nos frères
anglophones attendaient cela, ça va apaiser les cœurs. J ́ai discuté avec beaucoup d ́entre eux, ils sont heureux de revenir à une vie normale. En ce qui me concerne, d ́aucuns m ́ont trouvé excessif, après ce qui s ́est passé, le ton sera conciliateur, j ́essayerai d ́être plus équilibré », promet le cyber
journaliste.

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