Cameroun – Appel au Boycott : Baham désavoue Maurice Kamto

Chef Baham POKAM MAX du RDPC

Baham a réalisé l’un des meilleurs scores du double scrutin dernier, avec un taux de participation de près de 60%.

Comment expliquer le taux de participation élevé dans le département des Haut-Plateau, lors du double scrutin législatif et municipal du 09 février dernier ?

Il est vrai que « nul n’est prophète chez soi », mais cet adage suffit-il à elle seule à justifier ce taux de participation élevé constaté à Baham, qui somme toute est le village d’origine du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ? par ailleurs quand on sait que ce double scrutin, a été l’un des scrutins les moins couru depuis l’avènement de la démocratie pluraliste il y a 3O ans, il y a lieu de se poser des questions par rapport à cette exception. Les observateurs de la scène politique camerounaise s’accordent à dire que le taux moyen de participation du double scrutin estimé autour de 25 et 50 % est du au mot de boycott lancé par le MRC et quelques leaders de l’opposition. Mais paradoxalement c’est dans son fief que ce mot d’ordre a été le moins respecté.

De manière globale et selon les chiffres mis à notre disposition, à Baham où les élections étaient à sens unique en faveur du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le bureau d’Elecam a enregistré pour les Législatives un taux de participation de 53,49%. Le RDPC rafle à lui seul 94,8% des suffrages exprimés contre 5,2% pour l’UNDP (l’Union pour la Démocratie et le Progrès), l’unique chalenger de ce double scrutin pour les législatives à Baham. En ce qui concerne les municipales, le taux de participation était de 54,03%. Le RDPC venant largement en tête avec 91,2% de suffrage exprimé devant le Social Democratic Front avec seulement 8,8%.

Au Cameroun la plupart des partis ont une connotation tribale ou régionale, comme le démontre l’UDC de Adamou Ndam Njoya dont les seuls élus se retrouvent dans le Noun d’où il est issu ; le SDF qui a son ancrage dans les deux Régions anglophones ; l’UPC qui s’inscrit comme le parti des Bassas ; le MDR, l’ANDP, FSLC qui ont pour berceau le Grand-Nord, on a l’impression que les Bamilékés pour une fois qu’ils ont un leader capable de faire l’unanimité, refusent d’aller jusqu’au bout. On ne parlera pas du RDPC qui, bien qu’implanté sur toute l’étendue du territoire, à pour bastion imprenable le Centre-Sud et l’Est.

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