Cameroun – An 50 du 20 mai : Beti Assomo ausculte le pouls sécuritaire

Beti Assomo et conseil securité

Le gratin sécuritaire du pays s’est réuni à cet effet vendredi 22 avril 2022 autour du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef).

Il s’est agi en réalité d’une réunion classique de concertation à la veille de la 50ème édition de la fête nationale du 20 mai prochain. Joseph Beti Assomo, dans son propos introductif d’ouverture de ce conclave, a d’emblée indiqué que la commémoration de l’unité du Cameroun renouera avec les activités festives nationales mais seront marquées par un certain nombre de restrictions dictées par la prévention de la Covid-19 qui continue de faire yoyo à travers le monde avec la résurgence de nouveaux variants. On sait déjà de ce fait qu’il n’y aura pas la traditionnelle réception présidentielle au Palais de l’Unité. « Forces de Défense et de Sécurité au service du peuple, pour la préservation de la paix sociale et de la cohésion nationale, gage de l’émergence du Cameroun », est le thème de cette célébration dont le Mindef avait déjà véhiculé à ses principaux collaborateurs dans un message en date du 6 avril 2022 en les invitant à faire large diffusion au sein des Forces de Défense et de Sécurité.

Parlant de l’objet du conclave, il a indiqué que la réunion se penchera particulièrement sur la situation sécuritaire de certaines parties du pays, « notamment la région de l’Extrême-Nord, où le groupe Boko Haram reste prégnant, malgré les efforts soutenus et conjugués des Forces de Défense et de Sécurité et des populations, à travers les comités de vigilance ». Par ailleurs, en ce qui concerne la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Mindef a confié qu’elle sera passée au peigne fin au moment où les Forces publiques armées y poursuivent leur action visant à préserver l’intégrité territoriale et à assurer la sécurité des personnes et des biens. Et ce n’est pas tout, car les nouvelles menaces sécuritaires à date, à savoir les sanglants conflits intercommunautaires dans les départements du Logone et Chari, ainsi que dans la Vallée du Ntem, sont venus allonger la liste des préoccupations du Mindef. « La situation à nos frontières terrestres et maritimes, et bien d’autres sujets d’actualité de l’heure charriés par l’actualité sécuritaire internationale et les évolutions géostratégiques qui s’en esquissent », sont d’autres pistes que le patron de la Défense a inscrit au programme de cette concertation aux fins sécuritaires.

Brainstorming à huis clos

D’entrée de jeu, Joseph Beti Assomo a précisé que le round up de l’état sécuritaire général du pays se fera dans un « huis clos étanche ». Visiblement, le Mindef tenait absolument à ce qu’il n’y ait aucune fuite des différentes résolutions qui seront adoptées comme on l’a constatée ces temps sur les réseaux sociaux. En ce qui concerne le canevas ou la démarche de ce brainstorming, les chefs militaires territoriaux devaient faire des présentations « suivies d’échanges avec les Secrétaires d’Etat auprès du ministre de la Défense, le Haut commandement militaire conduit par le général de Corps d’Armée chef d’Etat-Major des Armées ». Le Mindef a ajouté dans ce sens qu’à l’issue de la réunion spéciale, « des résolutions, recommandations et instructions seront prises ou données pour une poursuite heureuse, harmonieuse et efficace de l’action des Forces de Défense et de Sécurité aux quatre coins du pays ». Il n’a pas manqué d’indiquer que le compte rendu de tout ceci sera adressé au président de la République.

Joseph Beti Assomo a en saluant la présence de ses collègues à ce conclave, a conclu que « c’est un signe éclatant du caractère consubstantiel et transversal de certaines de nos missions, qui ont pour finalité la bonne marche des institutions dans la sûreté et la sécurité. La préservation de l’intégrité de notre territoire, ainsi que la protection des personnes et des biens, restent et demeurent le leitmotiv de notre action commune au quotidien ». Autour du Mindef, on notait la présence du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji ; du Secrétaire général du Délégué général à la sûreté nationale (Dgsn); du Directeur de la recherche extérieure (Dgre), Léopold Eko Eko; du Secrétaire d’État à la Défense en charge de la gendarmerie nationale, Yves Landry Galax Etoga ; du Secrétaire d’État à la Défense en charge des anciens combattants et des victimes de guerre, Koumpa Issa; le chef d’Etat-Major des armées, René Claude Meka ; les commandants des cinq régions militaires interarmées (Remia), les commandants des quatre régions de gendarmerie, tout comme les grands officiers de l’Armée.

Léopold DASSI NDJIDJOU / 237online.com

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