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Cameroun – Administration publique: Le personnel transforme les couloirs en dépotoirs

Au moment où se célèbre la journée internationale des archives, dans divers ministères de nombreux documents encombrent les couloirs qui pourtant devraient être rangés dans des salles appropriées.C’est un amas de papiers qui accueille dans les couloirs du ministère des Enseignement secondaires (Minesec), les usagers du service public. Des piles de cartons et de papiers entremêlées se discutent l’espace prévu pour le passage. Aucun endroit, n’est épargné par ses écrasants documents administratifs qui se sont constitués par la force du temps comme des dépotoirs. Pourtant lesdits documents ne sont pas toujours voués à la poubelle. Dans le méli-mélo qui surprend à la vue, sont rangés entre autres, des demandes d’intégration, des dossiers de prise en charge des élèves professeurs et des bordereaux d’examens. A l’intérieur des bureaux, le décor n’est guère différent. Sur les armoires, les documents entassés de part et d’autre se distinguent par leur crasse jaunâtre. « On est étouffé par ces dossiers, mais qu’est qu’on peut y faire », lance un personnel du Minsec. Tout à côté au ministère de l’Education de base, les couloirs ne sont pas moins des endroits privilégiés de rangement. Sur les lieux, les espaces aérés sont ceux des plus fréquentés tandis que les zones peu fréquentées par les usagers tiennent lieu d’endroit de stockage. On y retrouve par ailleurs, d’important tas de documents posés à même le sol, ainsi que sur les tables et fauteuils abandonnés. En se rendant au bâtiment B dudit département ministériel, les marches qui mènent au bureau des archives ont tout l’air d’une décharge. Non loin de là, au ministère du Commerce, c’est plutôt les bureaux qui asphyxient, pourtant ce ministère dispose d’une salle d’archive au sous-sol.
Si dans la majorité des ministères, couloir rime avec dépotoir, il y a cependant quelques un qui se distinguent. C’est le cas du ministère des Postes et télécommunication. Ici, il est difficile de voir la moindre paperasse trainer dans les couloirs. A distance, l’on pourrait penser que le personnel a pris conscience de la bonne tenue des documents anciens. Mais que non. Selon Gerome Fogou, chef de centre de la documentation et des archives, son personnel et lui ayant constaté que beaucoup de ses collègues n’avait pas encore pris conscience de l’importance de l’archivage, ont décidé de collecter puis traiter tous les documents qui se retrouvent par moment en dehors des bureaux. « Les gens n’ont pas encore compris le bienfondé des archives, ils pensent que l’archive est destiné à la poubelle », précise-t-il. Au-delà de cette méconnaissance de l’importance des opérations consistant à procéder au classement des documents en vue d’une consultation ultérieure par les agents de l’Etat, l’archiviste relève une absence d’un moyen formel et opérationnel de transmission des documents des administrations publiques aux Archives nationales.

[b]Luc Justin Kamguia, 237online.com[/b]

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