Soit une prévalence de 6% chez les adultes de plus de 20 ans.
«La famille et le diabète». C’est sous ce thème que s’est célébrée le 14 novembre dernier, la journée mondiale du diabète 2019.
Une célébration qui coïncide avec des données rendues publiques par la Fédération Internationale du Diabète (FID). Selon la 9e édition de cette publication, le nombre de diabétiques est en augmentation dans le monde. Il passe de 425 à 463 millions de personnes. Soit 38 millions nouveaux cas de diabète.
On estime d’ailleurs que ce nombre devrait atteindre 578 millions en 2030, puis 700 millions en 2045. «Le diabète est un problème de santé majeur qui a atteint des niveaux alarmants : aujourd’hui, près d’un demi-milliard de personnes vivent avec le diabète», notent les rédacteurs.
Les deux tiers des personnes affectées vivent en zone urbaine et trois sur quatre sont en âge de travailler. Plus de 4 millions de personnes âgées de 20 à 79 ans mourront des complications liées au diabète en 2019. Toujours cette année, plus d’un million d’enfants et d’adolescents sont atteints de diabète de type 1. Environ 136 millions de plus de 65 ans sont diabétiques et la prévalence au sein de cet âge varie selon les régions. L’accroissement
est fulgurant en Afrique où l’on enregistre une augmentation estimée à 143% entre 2019 (19 millions de cas), 2030 (27 millions) et 2045 (47 millions). Le Cameroun n’y échappe pas. 615 000 personnes sont diabétiques. Soit une prévalence de 6% chez les adultes de plus de 20 ans.
HYGIÈNE DE VIE
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a saisi l’occasion de la célébration de cette journée pour rappeler que le diabète est une maladie chronique qui requiert un mode de vie sain ainsi qu’un traitement et un suivi quotidiens. Car, «Le coût des soins de santé associés à la prise en charge de cette maladie constitue un facteur d’appauvrissement pour les familles», indique Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Le diabète survient lorsque le taux de sucre dans le sang est élevé. Malheureusement, la moitié des personnes diabétiques ne savent pas qu’elles sont atteintes de cette maladie.
Voilà pourquoi, le Dr Matshidiso Moeti invite «les familles à faire front commun contre le diabète en adoptant des régimes alimentaires sains, notamment en consommant moins de six cuillerées de sucre par jour (y compris le sucre ajouté aux aliments et aux boissons par les sociétés, les cuisiniers ou les consommateurs, et le sucre contenu dans le miel et les jus de fuit) ; en s’adonnant régulièrement à l’exercice physique». Par ailleurs, chacun doit vérifier les informations relatives au poids corporel, à l’indice de masse corporelle et à la glycémie au moins une fois par an, et plus fréquemment chez les personnes les plus susceptibles de développer un diabète. «Nous pouvons agir ensemble pour réduire l’incidence du diabète, pour garantir des soins de qualité aux personnes diabétiques dans le cadre de la couverture sanitaire universelle, et pour améliorer le bien-être des familles qui vivent dans la Région», déclare la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, optimiste.