Les boursiers Cameroun Maroc lancent un cri d’alarme désespéré. Des dizaines d’étudiants camerounais, bénéficiaires officiels de bourses gouvernementales du MINESUP, vivent actuellement une situation catastrophique sur le sol marocain. Certains dorment littéralement dans la rue après avoir été expulsés de leur logement, faute d’avoir perçu les allocations promises depuis maintenant deux années complètes. Un scandale administratif aux conséquences humaines dramatiques qui soulève des questions sur la gestion des fonds destinés à ces ambassadeurs académiques du Cameroun.
Boursiers camerounais au Maroc : témoignages accablants d’une détresse invisible
« Nous ne demandons pas un luxe, nous réclamons simplement notre droit, ce qui nous est dû », confie un étudiant dans une lettre poignante parvenue à notre rédaction. Le désarroi est total parmi ces jeunes venus représenter leur pays à l’étranger. Selon leurs témoignages, les autorités diplomatiques camerounaises au Maroc affirment n’avoir reçu aucun fonds à leur intention, créant une situation de blocage administratif complet.
Le problème touche aussi bien les étudiants sans compte bancaire, censés percevoir leur bourse via l’ambassade, que ceux disposant d’un compte personnel. Une défaillance généralisée qui semble indiquer un dysfonctionnement majeur dans le circuit de versement des bourses internationales. En mars 2024, le MINESUP avait pourtant annoncé le déblocage de 875 millions FCFA pour les bourses internationales, selon des documents officiels.
Les conséquences de cette situation dépassent largement le cadre académique. « Certains étudiants dorment actuellement dehors, exposés au froid et à l’insécurité, faute de solution », rapporte notre source. D’autres accumulent les dettes, ne peuvent plus se nourrir correctement, ni même acheter les fournitures nécessaires à leurs études.
Plus préoccupant encore, ces difficultés matérielles affectent directement les performances académiques de ces jeunes, initialement sélectionnés pour leur excellence. Les statistiques de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) révèlent que 41% des étudiants étrangers en difficulté administrative abandonnent leurs études avant l’obtention de leur diplôme.
Cette situation survient alors que le Maroc et le Cameroun ont renforcé leur coopération universitaire en 2023, avec l’augmentation du quota annuel d’étudiants camerounais de 150 à 180 places. Une opportunité académique qui se transforme en cauchemar pour beaucoup.
Comment expliquer que des fonds alloués et budgétisés pour ces bourses n’atteignent jamais leurs bénéficiaires légitimes depuis plus de deux ans ?
Que Dieu vienne en aide à ces étudiants.
Please send us our due, even our basic needs such as feeding and sleeping are problematic.