Réuni depuis ce 02 juillet à Cracovie (en Pologne), le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco validera ou non, à l’issue de 10 jours de travaux, la trentaine de sites candidats au patrimoine de l’Unesco au rang desquels figure Bimbia.
34 sites de part le monde sont soumis à l’examen de l’Unesco, pour être classés « patrimoine mondial de l’humanité ». Sauf rejet de candidature, Bimbia, lieu d’esclavage situé dans Sud-Ouest Cameroun et au Sud-Est de Limbé, ainsi que les autres sites auront d’ores et déjà ce statut à l’image de 1 052 lieux. Ce qui n’est pas sans avantages ; ce classement a tout d’un pont d’or pour le tourisme et la redynamisation de l’économie des pays qui en bénéficient, c’est sans compter que ce statut pourra concéder au Cameroun des aides financières pour l’entretien du site afin qu’il ne s’édulcore guère, et donc, reste sur la liste du patrimoine de l’Unesco.
Ce pas tient au symposium international sur la traite négrière et l’esclavage au Cameroun qui s’est tenu du 20 au 22 juin dernier dans la capitale politique, à l’initiative du Ministère des Arts et de la culture (MINAC). L’entrevue placée sous le thème : « Bimbia, lieu d’esclavage, mémoire de l’humanité » a permis aux hommes de cultures, aux historiens et autres acteurs de l’euristique de faire la lumière sur les non-dits de ce relique de la traite négrière ; des conséquences de ce passé. Aussi ont-ils saisi cette occasion pour trouver un moyen d’inscrire Bimbia dans la durée en constituant le dossier de proposition du site sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Bimbia, classé par les officiels camerounais en mars 2013 sur la liste des sites culturels d’intérêt historique est donc en passe de devenir le troisième site camerounais inscrits au patrimoine de l’Unesco après la réserve de faune de DJA (1987) et le trinational de la Sangha (2012).
La première semaine de la réunion du Comité du patrimoine est consacrée à une revue minutieuse de l’état de conservation des sites déjà classés. Ainsi, cinq lieux pourraient passer cette année dans la catégorie « patrimoine en péril ». C’est le cas par exemple de la Vallée de Katmandou, au Népal, touchée par un violent séisme en 2015. A l’inverse, le parc de Comoe en Côte d’Ivoire pourrait être retiré de la liste des sites en danger. Le patrimoine mondial désigne un ensemble de biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun de l’humanité. Il est actualisé chaque année depuis 1978 par le comité du patrimoine mondial de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
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L'ouverture sur le Cameroun