Le ministre camerounais de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Mounouna Foutsou, a été victime d’une agression en plein cœur de Bruxelles. Selon les informations recueillies par 237online.com, des activistes de la Brigade Anti-Sardinard (BAS) ont pris à partie le membre du gouvernement à sa sortie d’hôtel, l’aspergeant de farine devant les caméras. Cette scène, captée en vidéo et largement partagée sur les réseaux sociaux, montre également l’ambassadeur du Cameroun en Belgique subissant le même sort.
La BAS justifie son action par un “manque d’écoute” flagrant
Dans une déclaration publiée après l’incident, les activistes de la BAS ont expliqué les raisons de leur action. D’après leur communiqué analysé par 237online.com, ils dénoncent avant tout “le refus catégorique du ministre de leur accorder la parole lors de leur rencontre, où ils réclamaient une discussion franche”. Ce geste symbolique mais violent intervient après une première tentative d’interpellation manquée le week-end dernier.
Au cœur des revendications de la BAS figure la demande d’un bilan transparent du plan triennal jeunesse lancé par le gouvernement camerounais, qu’ils qualifient sans détour d’“échec retentissant”. Les activistes exigent également que le ministre privilégie le dialogue avec les jeunes camerounais restés au pays plutôt qu’avec ceux de la diaspora.
Un ultimatum lancé et des menaces de nouvelles actions
Cette agression marque une escalade dans les tensions entre le gouvernement camerounais et certains membres de sa diaspora. Plus qu’un incident isolé, elle semble s’inscrire dans une stratégie plus large, comme l’indique la mise en garde formulée par la BAS : ils promettent de “perturber systématiquement les déplacements des membres du gouvernement à l’étranger”.
La position des activistes se durcit considérablement puisqu’ils vont jusqu’à exiger “la démission du gouvernement”, estimant que “seul un changement radical pourra ramener la raison”. Cette affaire intervient dans un contexte politique tendu au Cameroun, où les critiques sur la gestion des programmes destinés à la jeunesse se multiplient.
Cet incident diplomatique soulève de nombreuses questions sur la sécurité des officiels camerounais à l’étranger et sur la capacité du gouvernement à maintenir un dialogue constructif avec sa diaspora, particulièrement à l’approche d’échéances électorales importantes.