AKERE MUNA : « Cameroun ; un bus conduit pas un chauffeur ivre »

Reçu ce 07 juin 2018 dans le cadre d’un café politique, l’ex-bâtonnier est amplement revenu sur les raisons de sa candidature à la présidentielle de 2018.
Le coordonnateur du Mouvement « Now » veut rompre avec la mal gouvernance et l’absence de solutions fortes aux grands maux du Cameroun dont la corruption et les crises identitaires. C’est la politique de la lutte contre la corruption telle que appliquée au Cameroun qui occupe les premières minutes de ce café politique à l’initiative du club des journalistes politiques du Cameroun (dont est membre votre journaliste de 237online.com). AKERE MUNA parle d’un grand nuage qui planerait sur le stratagème qui conduit à l’interpellation des personnalités accusées de corruption au Cameroun. « L’opération épervier » « relève du sensationnel » ; mieux, « c’est un échec » à lui en croire, car les objectifs d’une telle opération, autant que les règlements qui encadrent son fonctionnement sont de l’ordre du mystère. Dans le registre des solutions, le candidat évoque l’institution d’une loi cadre qui encadre par le détail la politique de la
lutte contre la corruption au Cameroun. C’est l’un des axes majeurs de son programme. S’il en a amplement parlé au fil de ce café politique, il a tout d’abord corroboré avoir affirmé par le passé que jamais il ne présenterait sa candidature contre celle de Paul BIYA. Cette idée qu’il a eu avant 2011 dans un contexte apaisé est changée. Il explique que le régime en place est constamment dans l’échec. Il le dit clairement quand lui est posée cette question empreinte d’allégorie. Le Cameroun est un bus, les anglophones sont mal assis depuis 1961, Que vont-ils faire ? Quitter le bus ou continuer l’expédition dans cette posture ? A AKERE MUNA de répondre : « le bus est très beau et confortable, on a juste un mauvais chauffeur, qui est saoul en plus… à nous de voir si on garde le même pilote ». Il se fend de plusieurs exemples ; les crises identitaires, l’appellation de République du Cameroun adoptée en 1984 au détriment de l’une des parties du Cameroun réunifié, l’absence d’équivalence aux plans juridiques, éducationnels(…) pour matérialiser les faux bonds du régime en place. Environ 33000 enfants privés d’éducation (écoles incinérées) suite à la crise dans les régions anglophones, près de 50 villages incinérés abandonnés, des hauts cadres de la République épinglés au quotidien sans suite concrète. L’ampleur des dégâts a inspiré la candidature d’AKERE MUNA. Le coordonnateur du Mouvement « Now » a rassuré qu’avant la fin de ce mois le nom du parti qui va l’investir sera connu. Il ne met pas son origine ou toute autre affiliation en avant pour avoir les faveurs de l’électorat, mais entend convaincre par ce qu’il propose. Il se dit également prêt à suivre tout candidat qui ferrait l’unanimité dans l’opposition par le mécanisme des coalitions.

Romulus Dorval KUESSIE, 237online.com

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