Cameroun: Révélations inédites du séjour de Paul Biya en France

Selon quelques sources, le voyage privé pour l’Europe que vient d’effectuer le Chef de l’Etat lui aura permis également de faire un tour en France pour effectuer quelques consultations pour trouver des solutions pour lutter efficacement contre Boko Haram. Dans les coulisses de ces consultations, votre journal dévoile les non-dits de ce voyage tumultueux du couple présidentiel.
Après avoir regagné le Cameroun vendredi dernier, le Président Paul Biya, répondant à une question éclair du journaliste de la CRTV (chaîne nationale du Cameroun) a précisé dans sa fuite qu’il était en forme. Forme superficielle ou réalité ? La réponse aura tout de même donnée avec beaucoup de désinvolture comme pour signifier que le débat ouvert sur sa santé et ses nombreux soins médicaux effectué en Europe n’ont altéré sa capacité à se mettre debout.
Le Chef de l’Etat camerounais, qui avait pris la direction de Genève et logeait à l’Hôtel Intercontinental avait été surpris par les activistes du Code que dirigeait Brice Nitcheu qui l’avait exhorté à rentrer au Cameroun où lui-même avait déclaré la guerre et n’était jamais présent au front. Mais d’autres sources proches de la sécurité du Chef de l’Etat, qui ont également préparé le voyage argueront que le départ certes tumultueux de l’Hôtel Intercontinental avait au préalable été prévue des mois auparavant. Ces sources préciseront que le Président de la République avait des audiences en France déjà préparées au Cameroun avant son départ. Pour étayer cette dernière thèse, ils vont même préciser qu’un très grand industriel (dont nous tairons le nom) aura été reçu dans la foulée pour parler d’un investissement stratégique dans la région du Sud et qui fait actuellement couler beaucoup d’encre et de salive.

Au-delà de tout ceci, des interrogations légitimes ont été émises par certains observateurs sur une omission ou un refus (selon celui qui analyse) d’une rencontre avec le Chef de l’Etat Français alors que Paul Biya résidait en France. La réponse qui sera, toujours par des sources proches, sera que le Chef de l’Etat camerounais aura, dans ses différentes audiences, fait des séances de travail avec quelques collaborateurs de François Hollande. La manœuvre d’après des sources pourrait consister à négocier une visite rapide du Chef de l’Etat Français en terre camerounaise comme l’avait déjà annoncé le Ministre des Relations Extérieures Laurent Fabius.
Aujourd’hui, la guerre qui prend une autre tournure sur le terrain nécessite une intervention musclée des alliés. Selon nos sources, la décision dans la foulée de mettre en branle et en œuvre la coopération militaire entre le Cameroun et la France avec l’envoi sur le terrain de quelques officiers de l’opération barkhane au Tchad est le résultat en partie d’une des audiences du Chef de l’Etat en France. Le groupe armée Boko Haram qui n’a cesse de se redéployer du côté du Nigéria a appelé à la rescousse l’Etat Islamique et cela n’est passé inaperçu.
D’après des informations crédibles, la prise prochaine d’un des corridors du Golf d’Aden, pourra réorienter l’approvisionnement en arme de Boko Haram et peut-être faire entrer de ce côté de nombreux djihadistes voulant venir prêter main forte au groupe armée nigérian.

LES LOBBIES DU PETROLE ENTRENT DANS LE JEU
Abubakar Shekau et Boko Haram ont été libéré au moment où Idriss Deby annonçait la reddition et la capture prochaine du leader de la nébuleuse. Devant l’allégeance à l’EI, la découverte de plusieurs camps d’entrainement en Libye et le ralliement annoncé de plusieurs tribus dans la guerre ; plusieurs interrogations se posent. L’entrée en guerre du lobby du pétrole comme en Syrie, en Irak et en Iran qui permet aujourd’hui de lutter contre la hausse du prix du baril et par ricochet combattre le pétrole Vénézuélien et Saoudien va-t-il avoir raison en Afrique centrale avec l’occupation de territoires riches pour exploitation clandestine ?
Si l’Etat Islamique aura réussi à faire plier et imposer une taxe sur le transit pétrolier dans les territoires qu’il occupe, ce n’est pas du fait du hasard. Les alentours du lac Tchad et particulièrement les territoires camerounais jamais encore exploités sont, d’après les conclusions à ce jour, la cible de tous ces jeux obscurs. D’après quelques informations, la décision de rendre presqu’invivable cette zone frontalière est survenue au lendemain de l’octroi d’une licence d’exploration et d’exploitation à la Chine qui devait impliquer la construction de plusieurs infrastructures de développement devant permettre le désenclavement de l’Extrême Nord.
C’est ainsi qu’au moment du début des travaux par les chinois, ils sont enlevés et la recrudescence des actions et exactions de Boko Haram s’amplifieront.

LA NOUVELLE STRATEGIE
L’armée camerounaise, inconnue de la stratégie mise en place par les comploteurs était la véritable inconnue. Après ses preuves fournies sur le terrain des opérations, elle semble désormais redoutée et inspire le respect. Mais pour combien de temps ?
Si le complot se précise, l’on verra l’entrée en guerre de plusieurs tribus du Mali qui aura pour corollaire d’annexer le Nord du Tchad et pousser l’armée d’Idriss Deby à réduire ses effectifs au front pour les redéployer vers les nouveaux foyers de tension. L’armée camerounaise restera alors seule comme il y a quelques mois pour combattre la nébuleuse islamiste. Hypothèse ou réalité ? Cette dernière analyse s’appuie sur les récents évènements.
D’où le séjour en Europe prolongé de Paul Biya qui, grâce à l’école Israélienne et le renseignement précis des soldats camerounais, semble anticiper à chaque fois dans ce conflit. L’apport conséquent de la France et de l’opération Barkhane qui devait s’accompagner de plusieurs concessions reste à ce jour un challenge. De sources militaires, l’on pourrait s’acheminer vers l’installation définitive au Cameroun d’une base de commandement française comme dans plusieurs pays de la sous-région pour une opérationnalisation efficace de la coopération entre les deux pays.

L’ENDORMISSEMENT
Accalmie apparente dans la guerre contre le terrorisme. Des sources qui assimilent plutôt ce calme à une nouvelle phase que prendra ce conflit dans les prochains jours sont plutôt inquiètes. Ayant déjà commencé à annoncer l’agglutination de plusieurs soldats et terroristes de Boko Haram dans les Monts Mandaras, lieu qui les avaient vu s’installer il y a plusieurs années pour fuir les représailles de l’armée Nigériane, Boko Haram se déploie et le harcèlement des armées Nigériennes, Nigérianes et Tchadiennes qui a permis la prise de plusieurs bastions semblent avoir ramollit. Que se passe-t-il ?
Aujourd’hui si plusieurs thèses convergent vers une nouvelle recrudescence des attaques en territoire camerounais par les islamistes de Boko Haram, d’autres qui voient très bien le Tchad se redéployer vers des zones moins riche en ressources du sous-sol semblent voir dans cette stratégie un prétexte dans les jours avenirs pour se déclarer incapable de mener à terme le combat contre la nébuleuse. Le territoire d’Abubakar Shekau vaste comme toute la Belgique serait difficile à cerner.
Ayant fait allégeance à l’Etat Islamique sans pour autant oublier l’alliance historique avec Al Qaeda, le groupe terroriste Boko Haram prouve à suffisance que des intelligences sont associées à cette guerre. Multipliant des méthodes de subterfuges pour montrer l’adhésion à leur cause de plusieurs pays qui ont un partage idéologique islamiste, Boko Haram aura été sauvé par les dirigeants du Nigéria à l’heure fatidique où Idriss Déby et ses hommes avaient réussis à encercler Abubakar Shekau. La mort du dirigeant de Boko Haram ne semblant pas encore programmé, il sera facile de comprendre que dans les stratégies de lutte contre le terrorisme dans le Sahara, éliminer n’est toujours pas la solution ultime. Les djihadistes très promptes à mourir pour une cause bénigne allaient peut-être rendre impossible la vie dans la sous-région. Une hypothèse avancée qui tient compte actuellement du refus de certaines tribus touaregs d’observer le cessez-le-feu au Mali alors qu’on annonçait leur « amitié » avec l’Etat Islamique via la participation à l’entrainement de plusieurs combattants dans 10 camps recensés en Libye.

L’entrée en guerre de l’Etat Islamique après l’appel au secours d’Abubakar Shekau semble vouloir compliquer le conflit. Dans l’espoir que les pourparlers et concertations aboutissent à l’autorisation du droit de poursuite en terre nigériane des soldats camerounais, plusieurs sources indiquent que les cellules dormantes de l’Etat Islamique du côté de la Libye sont réactivées.
Pourquoi le Nigéria a-t-il demandé aux soldats tchadiens de quitter son territoire ? Au profit du recrutement des mercenaires russes et autres qui n’ont aucune idée des réalités du terrain, le Nigéria prend-là une décision à polémique. Allié depuis la signature conjointe avec le Niger et le Tchad d’une Task Force régionale avec siège au Nigéria pour combattre les dérives de la secte islamiste, le Nigéria continue à l’observation son jeu trouble et voire les calculs politiques de Goodluck Jonathan qui ne voudrait poser des actes qui pèseront sur les élections en sa défaveur. En relâchant la pression sur Boko Haram, ne donne-t-on pas un répit dangereux pouvant permettre la réorganisation de la riposte ? Boko Haram semblait vraiment acculé et Idriss Deby annonçait avoir cerné le leader de la nébuleuse Abubakar Shekau. Le Chef de l’Etat était même allé jusqu’à affirmer que la capture ou l’anéantissement du leader de la secte islamiste n’était qu’une question de jours.
D’après quelques informations, les 10 unités d’entrainement de djihadistes logées en Libye et financées par des lobbies qui auraient des desseins obscurs, pourraient compliquer la conquête et la traque des terroristes de Boko Haram de plus en plus harcelés sur le front.

Selon plusieurs analystes, si l’entrée en guerre de l’Etat Islamique dans les prochains jours ne souffre d’aucun doute, il faudrait s’attendre dans les prochains jours à l’ouverture de plusieurs fronts de combats entre autre du côté du Nord du Tchad. Car d’après les mêmes analystes, les camps d’entrainement en Libye ainsi répertoriés et les soupçons d’alliance avec plusieurs tribus du Nord du Mali pousseraient à croire que l’Etat Islamique a mis en branle toute une stratégie pour venir au secours de Boko Haram.

Sans pour autant minimiser l’ampleur de la menace, l’opération Barkhane pilotée par la France essaie tant bien que mal de convaincre ces peuples du Nord Mali de ne point accepter l’endoctrinement djihadistes qui se profile. Mais hélas, nos sources ne rassurent guère sur l’issue favorable de ces pourparlers avec ces tribus du Nord. De l’autre côté du Sahara en Somalie, limitrophe avec le Yemen, la reprise du pouvoir des shebabs pourrait permettre de changer de corridor de ravitaillement en armes avec la reprise des échanges dans le golfe d’Aden. La Libye désormais dans le viseur de la communauté internationale et du lobby de l’armement, il ne serait plus possible de contrôler les échanges. Par contre avec la réouverture du golfe d’Aden qui était sous surveillance depuis des années, le leurre est facile à faire si l’on s’en tient aux précisions des uns et des autres. Le prétexte facile de l’instabilité en Somalie ne poussera personne à croire qu’il puisse être possible de convoyer un arsenal militaire de ce côté.

Al Qaeda au Maghreb Islamique et Al Qaeda dans la Péninsule Arabique, représenteraient aujourd’hui des terreaux importants de recrutement dans la semence de la terreur en Afrique. Que vaudrait encore le harcèlement au front si, comme un coup de poignard au dos, des fronts éparses de combats venaient à s’ouvrir ; forçant la coalition à disperser ses forces ?
L’appel au djihad de Daech s’il est suivi verra ainsi le Nord du Tchad s’embraser malgré la puissance de feu de cette armée. Pour le Cameroun, le secours donné à Boko Haram qui ne visera que le contrôle de plusieurs zones pétrolifères qui seront exploitées par les terroristes et vendus à vil prix aux multinationales pour combattre le pétrole Vénézuélien et Iranien entre autre, donnera l’opportunité de revoir les assaillants de Boko Haram reprendre du terrain.
La guerre contre cette secte islamiste annoncée longue dévoile là ses péripéties et ses complexités pour des âmes non préparées. Affaire à suivre.

Yannick Ebosse

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