Rapport de Amnesty International: Le démenti des Etats-Unis conforte le gouvernement camerounais

Torture by Amnesty

Avant le démenti du Département d’Etat, le gouvernement camerounais a fustigé avec véhémence le rapport de Amnesty International épinglant l’armée camerounaise.
C’est le gouvernement camerounais qui est content du démenti des Etats-Unis au sujet du rapport de Amnesty épinglant l’armée camerounaise. En effet, Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication a organisé une conférence de presse le 21 juillet pour apporter la réplique à l’ONG. « Qui, si ce n’est une personne mal intentionnée, peut véritablement croire qu’un pays qui soumet à la justice des sanguinaires de Boko Haram, y compris lorsqu’ils sont interpellés les armes à la main, se rabaisseraient à perpétrer des atrocités contre sa propre population ? », s’est offusqué Issa Tchiroma. Selon le Mincom, si l’armée camerounaise procédait à des exécutions sommaires comme le prétend Amnesty International, y aurait-il dans nos prisons plus d’un millier de prisonniers Boko Haram traités avec humanité comme c’est le cas aujourd’hui, en dépit des pires atrocités orchestrées par Boko Haram, notamment contre les populations civiles. Selon le membre du gouvernement, d’importants moyens financiers sont débloqués pour assurer leur prise en charge, de même que pour l’aménagement et la réhabilitation de leurs lieux de détention. « Dans son entreprise de diabolisation, Amnesty International cible de façon très particulière le BIR, une unité d’élite de notre armée, tentant ainsi de lézarder le socle de béton que constitue le corps de nos Forces de Défense et de Sécurité. Mais Amnesty International ignore sans doute que le BIR, pour autant qu’il constitue une unité d’élite, est avant tout une composante de notre armée, et que c’est au chef de l’Etat en sa qualité de chef des Armées, qu’il revient à titre exclusif de répartir les rôles des différentes composantes sur les terrains où se manifestent des hostilités », a renchérit le Mincom. Si Amnesty International met en cause le fait que le gouvernement ait à un certain moment délocalisé les écoles, qui auraient été ensuite transformées en centres de détention et de torture, Issa Tchiroma rappelle à l’ONG que les écoles font partie des cibles préférentielles de la propagande obscurantiste de Boko Haram et l’une des principales conséquences de la guerre a été la fermeture de celles-ci avec le risque d’années blanches successivement encourues sur les trois années de guerre. « Je voudrais qu’il soit clair, à l’intention d’Amnesty International, mais aussi pour tout autre interlocuteur au sein de l’opinion publique nationale et internationale, qu’aucune exaction, de quelque nature que ce soit, n’est tolérée au sein de nos propres Forces de Défense et de Sécurité, dans les différentes actions qu’elles mènent au plan opérationnel », a martelé le Mincom. Selon Issa Tchiroma, le Conseil des Droits de l’Homme a en définitive adressé ses vives félicitations au Cameroun pour les efforts menés, en même temps que tous les autres pays affectés par les exactions de Boko Haram, pour une éradication définitive de ce fléau.

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