Cameroun – Jeux universitaires: L’athlétisme au ralenti

Athlètes et encadreurs se plaignent de la négligence.
A Ngoa Ekelle, au stade du Renouveau de l’Université de Yaoundé I qui abrite la 18ème édition des Jeux universitaires depuis dimanche dernier, la piste d’athlétisme est en béton. Cette surface est si dure que pendant les épreuves, les athlètes se plaignent de ce qu’ils ressentent des douleurs aux mollets et aux cuisses. Pis, quand le soleil est au zénith comme c’est très souvent le cas depuis le début des Jeux, « elle chauffe et courir dessus devient un vrai calvaire », à en croire Eleme Asse, une athlète de l’Université de Yaoundé I.
La zone de lancer de poids, elle est négligemment disposée près de la piste d’athlétisme, sur une partie de l’aire de jeu où les matchs de football se jouent les matchs de football. Aucun marquage au sol ne donne les distances entre les lignes, comme le prévoit le règlement. Ici, les programmations sont faites tel que, c’est quand il n’y a pas de match de football que les athlètes sont autorisés à concourir. « Nous observons des erreurs techniques ici. Nous sommes des compétiteurs et nous ne pouvons pas reculer, surtout que ces erreurs ne sont pas de notre fait. Mais, il faut tout de même dire que c’est la preuve que ceux qui organisent des jeux n’étaient pas prêts ; ils l’ont juste fait pour le faire. Personnellement, je fais le javelot et je peux vous dire que le terrain qui a été tracé ici n’est pas conforme aux normes de la Fédération internationale d’athlétisme. Elle a des bosses par endroit, alors que la piste de lancer doit être plate », accuse Baba Lonsou, athlète de l’Université de Ngaoundéré. Or, il aurait juste fallu des couches de chaux vive pour tracer ces aires.

Performances
Après les cinq épreuves d’hier, Michel Nkolo, le directeur technique national de la Fédération camerounaise d’athlétisme (Fca), ne s’est pas arrêté aux accusations. A l’aide de son téléphone cellulaire, il a pris des photos, qu’il compte utiliser « dans quelques jours », pour montrer à quel point « ceux qui organisent les jeux ne sont pas sérieux ». Courroucé, Michel Nkolo allume : « Nous avons des difficultés d’ordre matériel. C’est très difficile de travailler ici ; vous pouvez avoir des hommes compétents, mais, quand il n’y a pas du matériel, tout ce qu’on peut faire est un coup d’épée dans l’eau. Ici, il y a des épreuves qui ne peuvent pas être faites dans les règles de l’art, parce que le terrain ne le permet pas. Ça a été le cas avec des épreuves comme le 1. 500 m, où il a manqué des plots pour démarquer les aires de course. En ce moment, le reproche ne peut pas être fait aux athlètes ».
A en croire des sources à la Fédération nationale du sport universitaire (Fénasu), depuis plus de 10 ans, les records n’ont pas été battus en athlétisme.
Les techniciens que nous avons approchés font savoir c’est à cause du manque de matériel que les performances sont mauvaises.

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