Cameroun : les élections législatives officiellement repoussées avec les municipales en 2019

présidentielle 2025

Les élections législatives et municipales n’auront plus lieu comme prévu cette année au Cameroun, les mandats des députés et des conseillers municipaux ayant été prorogés d’un an jusqu’en 2019 suite à deux décrets présidentiels distincts mercredi.
Au nombre de 180, les membres actuels de l’Assemblée nationale camerounaise avaient été élus lors des élections législatives le 30 septembre 2013. Le même jour avait eu lieu un autre scrutin, celui ayant permis d’élire plus de 10.000 conseillers municipaux.
D’une durée de cinq ans, le mandat de ces parlementaires avait été inauguré à l’occasion de la session de plein droit tenue le 29 octobre 2013 et devait en conséquence prendre fin le 29 octobre prochain. Il est prorogé d’un an jusqu’en 2019, selon un décret présidentiel publié mercredi soir.
Celui des conseillers municipaux avait débuté le 15 octobre 2013 et devait par conséquent s’achever le 15 octobre prochain. Sa durée, également de cinq ans, reçoit la même prorogation, révèle un autre décret présidentiel ce même mercredi.
Les députés s’étaient déjà prononcés en faveur de cette prorogation de leur mandat proposée par un projet de loi du gouvernement soumis à leur approbation, lors de leur deuxième session ordinaire annuelle du mois de juin ayant pris fin vendredi, suivis des membres du Sénat également réunis en session ordinaire annuelle.
L’exécutif camerounais justifie cette décision par le souci d’éviter un chevauchement dans la tenue à une même période de plusieurs élections : les législatives, les municipales et le scrutin présidentiel. Le mandat du chef de l’Etat, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, réélu pour un sixième mandat le 9 octobre 2011, arrive aussi à son terme cette année.
Le Cameroun traverse une grave crise dans ses régions anglophones, qui suscite des inquiétudes pour la tenue de ces différents scrutins, selon des analystes politiques.
L’élection présidentielle, elle, a toutefois été maintenue et aura lieu le 7 octobre, selon un précédent décret présidentiel publié lundi. La Constitution camerounaise ne permet pas le report de celle-ci, contrairement aux scrutins législatif et municipal, qui avaient d’ailleurs été déjà reportés une première fois, de 2012 à 2013.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *