Le Président de la Cobac rejette tout conflit avec Afriland first bank

Lucas Abaga Nchama l’a affirmé au cours de la 8e réunion annuelle de concertation avec la profession bancaire et financière tenue à Douala le 21 octobre 2016.
« La Cobac n’a aucun problème avec Afriland First Bank. Nous avons des textes en vigueur dans la communauté et toute banque qui ne se conforme pas au texte s’expose à des sanctions. Donc, il n’y a pas de problème avec Afriland ni avec l’ensemble de la société bancaire », a affirmé Lucas Abaga Nchama, Président de la Cobac et par ailleurs gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). C’était lors de la 8e réunion annuelle de concertation avec la profession bancaire et financière tenue à Douala le 21 octobre 2016. Cette mise au point du président de la Cobac fait suite aux informations publiées dans la presse au mois d’octobre et qui relevaient que la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) s’acharne contre la banque que dirige Alphonse Nafack. Ce, en bloquant la modification de la structure de l’actionnariat de l’établissement bancaire camerounais, sans motif légal. 237online.com A ce sujet, la banque avait attiré l’attention du président de la Commission sur le fait que si pour une raison ou pour une autre toutes ses explications et sa volonté manifeste de coopérer ne satisfont pas aux exigences de la Cobac , elle se trouvera dans l’obligation de mettre ses actions à la disposition de tout repreneur qui lui conviendrait, avec l’accord des autorités monétaires des pays concernés. Aujourd’hui, à l’occasion de la 8e réunion annuelle de concertation avec la profession bancaire et financière organisée à Douala, le président de la Cobac a donc, donné sa version des faits. Cependant, la réponse du régulateur reste imprécise et n’informe pas réellement sur ce qui se passe entre les deux institutions. Prévisions de croissance à 1,8% Cette 8e réunion annuelle de concertation avec la profession bancaire et financière a servi de prétexte au président de la Cobac pour rappeler à l’ordre les banques et leur exigence de respecter en permanence l’ensemble des normes prudentielles en vigueur faute de quoi le régulateur ne lésinera sur aucun moyen pour infliger les sanctions prévues à cet effet par la règlementation. Par ailleurs, il a attiré l’attention des dirigeants sur l’attitude de certains dirigeants d’établissements de crédits qui remettent en cause les règlements édictés par la Cobac. Il est donc question pour le secteur bancaire de respecter les réformes et règlements édictés par la Cobac dans le but de garantir et promouvoir la stabilité du secteur bancaire. Comme règlements et réformes, l’on a notamment le cadre règlementaire relatif aux établissements de crédits en difficulté, le lancement de la carte bancaire régionale Gimac qui a été mise en circulation il y a quelques jours à Douala, la mise en place d’un marché des titres publics à souscription libre, … Parlant des prévisions de croissance du PIB, le président de la Cobac projette une baisse en 2016. « Le taux de croissance du PIB s’est si fortement contracté, passant de 4,7% en 2014 à 2,8% en 2015 et 1,8% prévu en 2016 », a affirmé le président de la Cobac. Les raisons de cette baisse du taux de croissance qui va chuter d’un point selon les prévisions de la Cobac , sont à mettre à l’actif du contexte économique mondial marqué au plan international par la persistance du repli des prix du pétrole et des matières premières, par des turbulences sur les marchés financiers, conjugués à une stagnation de l’activité dans les pays avancés ainsi qu’une atonie dans les pays émergents. « Au niveau de la Cemac , le double choc consécutif à la chute des cours des matières premières, notamment le pétrole et à l’insécurité à nos frontières a négativement impacté nos performances », a affirmé le président de la Cobac.

Sandrine Gaingne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *