Cameroun – Canon de Yaoundé: Pierre Wome Nlend et la nouvelle affaire du brassard :: Cameroon

Alors que les Mekok Me Ngonda se préparent à renouer avec la Coupe du Cameroun après 12 ans d’absence, le climat dans les rangs du club n’est pas des plus sereins. Le capitaine qui ne serait plus en odeur de sainteté avec l’équipe dirigeante, risque de perdre son étoffe. Alors que les Mekok Me Ngonda se préparent à renouer avec la Coupe du Cameroun après 12 ans d’absence, le climat dans les rangs du club n’est pas des plus sereins. Le capitaine qui ne serait plus en odeur de sainteté avec l’équipe dirigeante, risque de perdre son étoffe.

Il fait une chaleur suffocante ce mercredi 4 décembre 2013. Le soleil est à son zénith ici à Anguissa considéré comme le quartier général de Canon de Yaoundé qui y vit un des moments les plus émouvants de son histoire. Des femmes du troisième âge sont venues apporter leur (modeste) contribution à l’équipe afin que celle-ci bénéficie d’une bonne préparation avant cette finale de la Coupe du Cameroun dont la date reste un mystère. Entre 500, 1000 et 2000 Fcfa, le montant varie en fonction du statut du donateur et même de son degré d’affection pour le club. Mais le souhait reste le même : « que l’équipe gagne la finale, nous verrons le reste par la suite », lâchent certains bienfaiteurs. Cette phrase, en guise de bénédiction ne suffit pas pour autant à éluder les différents maux qui minent le club dont la qualification pour l’ultime étape de cette Coupe relève du miracle.

C’est que le club n’a pas encore pansé ses plaies. A preuve, les joueurs revendiquent des arriérés de primes de matches. Suffisant pour égrainer l’interminable chapelet des revendications, voire poser des conditions sans lesquelles la préparation du Kpak*um est vouée à l’échec. Indexés, les dirigeants qui estiment avoir tout apporté-du moins à leur niveau-ont décidé de frapper du poing sur la table en sanctionnant vertement les joueurs récalcitrants. De sources exclusives, la première tête obtenue est celle de Pierre Wome Nlend, le capitaine de Canon de Yaoundé depuis deux ans. Sans vouloir l’exclure de l’équipe qui est entré en stage dimanche 15 décembre dernier à Akono, il a été décidé de lui retirer le brassard en guise de « punition ». Même si nos sources ne sont pas très loquaces sur le sujet, elles reconnaissent qu’il ne s’agit là ni plus ni moins que d’une humiliation qui se prépare et s’entretient contre Wome Nlend à quelques jours de la finale. « Le brassard sera remis à un jeune joueur. Wome ne présentera pas les joueurs au chef de l’Etat », confient l’air assuré, certains supporters qui disent être au parfum de cette info.

Suspension
Pis, l’ancien défenseur du Fc Cologne est présenté comme « un instigateur qui ne doit même plus regagner la sélection nationale ». Le meilleur joueur du championnat camerounais et certains coéquipiers sont donc devenus les moutons noirs du club. Les bannis comme qui dirait. Pour la saison à venir, même si ceux-ci restent, ils ont de fortes chances de moisir au banc de touche. « Le staff administratif qui n’a pas encore trouvé le consensus sur le sujet, est quand même déterminé à l’éconduire afin de servir de bon exemple aux autres, très souvent tentés de lui témoigner leur sympathie », révèle sous cape un membre du Conseil d’administration. Or, le combat de Pierre Wome n’est pas sur le plan matériel. Depuis son arrivée, « il devait être payé par le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa », élite du Mfoundi et non moins supporter de première heure du Canon. Lui qui tente du mieux qu’il peut d’apporter régulièrement quelques facilités à Wome Nlend et ses camarades.

Dissidence
D’ailleurs, il se murmure que le ministre se bat pour que Canon ait un entraîneur de forte personnalité pour diriger l’équipe qui va livrer la finale sous les yeux du premier sportif camerounais. Pour lui, il faut recruter une ancienne gloire qui fera recette. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions indomptables et du Kpak*um serait la première personne à qui il a pensé. Lui qui a entraîné US de Bitam au Gabon. Seulement, cet avis n’est pas partagé par les dirigeants du club qui pensent que Kisito Eloundou, l’adjoint de Jean Baptiste Bisseck et de Oscar Eyoum doit tranquillement boucler le chantier dont il a hérité en mi-saison. Mais, Eyoum suspendu, Bisseck parti au Gabon pour suppléer François Omam Biyik, entraîneur principal d’US de Bitam, l’encadrement technique est condamné à jouer son va-tout.

A cette ambiance délétère se greffe la mise à l’écart de certains dignitaires du club au motif qu’ils n’ont fait qu’envenimer la situation qui dure depuis qu’une faction du Conseil d’administration s’est liguée contre Céline Eko. D’ailleurs, une liste sélective de six personnes devant serrer la main au président de la République a même déjà été dressée. Joint au téléphone, la Pca se refuse tout commentaire. « Je ne parlerais à la presse qu’après la finale. Evitez les dérapages et la manipulation. Cette équipe est une partie de notre vie (…) Est-ce que vous le saviez ? Pour l’instant, laissez-nous un peu préparez notre finale. Je vous en prie ». C’est dire que le feuilleton de la dissidence n’a pas encore livré son dernier épisode.

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