Le Cameroun et le Nigeria prépare un accord sur le rapatriement des réfugiés

Des réfugiés dans un camp

Selon le Haut-commissariat des réfugiés, la signature dudit accord devrait avoir lieu le 2 mars 2017 à Yaoundé.
Les gouvernements du Cameroun et du Nigéria signeront avec le Haut-commissariat des réfugiés, le 02 mars 2017 à Yaoundé, l’Accord tripartite relatif au rapatriement librement consenti des réfugiés nigérians vivant au Cameroun. Cet Accord, explique le HCR dans un communiqué daté du 22 février 2017, établit les conditions, procédures et modalités pour le retour volontaire dans leur pays d’origine, d’un peu plus de 85 000 réfugiés nigérians (dont 72% dans le camp de Minawao) vivant dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Il garantit que le rapatriement, qui est une décision volontaire, n’interviendra que sur la base de la volonté librement exprimée des réfugiés et respectera les conditions de sécurité et de dignité pour leur retour au Nigéria. Les réfugiés qui n’opteront pas pour le rapatriement volontaire ne seront par ailleurs ni directement, ni indirectement contraints à retourner au Nigéria et leur statut de réfugié continuera à être reconnu par les trois parties à l’Accord. Le HCR saisit cette opportunité pour exprimer sa profonde gratitude aux autorités camerounaises, et notamment aux gouverneurs des Régions de l’Extrême Nord, de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord qui ne cessent de multiplier des efforts pour assurer la sécurité des réfugiés et du personnel humanitaire intervenant dans ces régions. Selon le chiffres du gouvernement camerounais, le Camp de Minawao dans l’Extrême-nord, prévu pour accueillir 18 000 réfugiés au maximum, en est aujourd’hui à 52 000. De son côté, Amnesty dans son dernier rapport intitulé « Cameroun. Les droits humains en ligne de mire. La lutte contre Boko Haram et ses conséquences », présenté le 16 septembre 2015 à Yaoundé, la secte terroriste du Nigeria a tué au moins 380 civils depuis 2014. En réponse, les forces de sécurité camerounaises ont attaqué des villages, détruisant des maisons, tuant des civils et arrêtant plus de 1000 suspects, dont certains n’étaient âgés que de cinq ans. Des arrestations qui se sont aggravées avec notamment la mort de 25 personnes en garde à vue. A la fin, il n’y a aucune enquête sérieuse. « On est toujours sans nouvelles de plus de 130 personnes », s’inquiète Amnesty.

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