Cameroun – Magistrature – Inertie: Paul Biya met près de 600 magistrats au chômage :: Cameroon

A l’heure où le Chef de l’Etat est annoncé dans certaines capitales occidentales, environ deux promotions d’auditeurs de justice diplômés de l’ENAM attendent désespérément leur intégration dans le corps de la magistrature.[pagebreak]Le dernier conseil supérieur de la magistrature avait eu lieu le 18 avril 2012 au palais de l’unité, sous la présidence de Paul Biya.
La tenue des dites assisses avait permis la nomination de nouveaux hommes au tribunal criminel spécial (TCS), l’intégration des élèves auditeurs de justice diplômés de l’ENAM dans le corps de la magistrature, voire la promotion ou l’avancement aux grades de certains magistrats du parquet et du siège.
En même temps, des réformes relatives à la formation des magistrats avaient vu le jour. C’est ainsi qu’au terme du conseil sus évoqué, il avait été décidé que la filière magistrature de l’ENAM jusque là ouverte aux seuls candidats titulaires d’une maîtrise en droit, pouvait dorénavant accueillir des candidats détenteurs des maîtrises en sciences économiques ou sciences informatiques.

Ces innovations nous avaient-on dit à l’époque, préfiguraient l’implémentation future de la cour des comptes, la nomination d’une nouvelle vague de magistrats en son sein,voire la création d’un cadre de magistrats spécialisés pour le tribunal criminel spécial et le contrôle supérieur de l’Etat. Qu’en est-il advenu? On ne saurait le dire avec exactitude, sauf qu’à ce jour, quelques 600 magistrats formés seraient quasiment au chômage, dans l’expectative d’une intégration.

Ordinairement et conformément au statut des magistrats, c’est le conseil supérieur de la magistrature, présidé par le Président de la république qui est l’instance compétente pour intégrer, sanctionner et promouvoir les magistrats du parquet et du siège. Selon des sources bien introduites, sans la tenue des assisses dudit conseil, les magistrats en fin de formation et en attente d’une intégration dans le corps de la magistrature n’ont aucun autre choix, que de continuer à attendre.

C’est dans cette situation alambiquée et pour le moins incommodante, que se retrouve plusieurs auditeurs de justice, obligés de poursuivre leurs stages au sein de certaines juridictions du pays… jusqu’à quand? Just wait and see!

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