Cameroun – Martin Chomu Tumenta: Un para pour mettre de l'ordre en Rca :: Cameroon

Le général de brigade de l’armée camerounaise est le commandant opérationnel de la (Misca).
C’est la mission la plus délicate et la plus prestigieuse jamais confiée à un militaire camerounais. Depuis la semaine dernière, Martin Chomu Tumenta, général de brigade de l’armée camerounaise, a pris le commandement de la Misca. C’est à cet officier qui a fait l’essentiel de sa carrière chez les parachutistes que revient la lourde mission de pacifier la République centrafricaine en proie à de violents troubles.
Martin Chomu Tumenta est né le 22 janvier 1954 à Babungo dans la région du Nord-Ouest. A 59 ans, il a été désigné pour commander les quelques 6000 soldats venus de plusieurs pays d’Afrique, que la Misca devrait comporter. Cette Mission née de la volonté des chefs d’Etat africains doit dans un premier temps travailler en collaboration avec les forces françaises de la l’Opération Sangaris.
Cette dernière, malgré les 1600 soldats qu’elle comporte et des moyens logistiques des plus modernes, est décriée en à peine deux semaines de présence sur le sol de la Rca. Une émeute a ensanglanté Bangui dimanche dernier, pour dénoncer les « agissements des soldats français ».

Des Centrafricains de confession musulmane reprochaient aux soldats français de désarmer des ex- rebelles Sélékas musulmans et de protéger les anti-Balaka, une milice chrétienne accusée des pires sévices. Les hommes de Sangaris, décrédibilisés et l’armée régulière de la Rca (Faca) en déroute depuis le mois de mars dernier, il ne reste plus que la Misca pour éviter le chaos à la Rca.

Les états de service du général Martin Tumenta montrent que cette mission difficile n’est pas insurmontable pour le militaire camerounais. Il est sorti de l’Ecole militaire inter armées de Yaoundé le 16 juillet 1977. Dès sa sortie d’école, ce colosse de plus de 1,80m est affecté au bataillon des troupes aéroportées de Koutaba, la crème de l’armée camerounaise et l’unique force spéciale à l’époque. Pour son premier poste d’affectation le sous-lieutenant Martin Tumenta est le chef de section de combat chez les fameux « commandos » de Koutaba. Après deux ans, il est nommé adjoint au commandant de la 1ère compagnie parachutiste à Koutaba.

En 1981, on lui donne la responsabilité de former ses cadets élèves officiers de l’Emia. En 1984, il est nommé commandant de la 1ère compagnie des parachutistes. En 1990, il est sorti pour la première fois depuis le début de sa carrière pour être affecté au ministère de la Défense. Chargé d’études, c’est un peu le garage pour cet homme d’action.

Mais il ne va pas ronger son frein bien longtemps avec les gratte-papiers du Mindef. Trois ans après, le haut commandement décide de réprimer par la force « le grand banditisme », en réalité des manifestations d’opposants au pouvoir de Yaoundé. Martin Tumenta, est le chef des opérations lors des villes mortes. Après cette mission délicate, il est nommé chef du bureau de formation à l’Emia en 1993, puis commandant du centre d’entrainement des forces armées à Ngaoundal. Il y reste trois ans avant d’être rappelé dans les états-majors tour à tour de l’armée de terre et des armées. Chef de la division des plans à la Cema en 2001, il se voit alors confier le commandement qui va faire son prestige. Il est nommé commandant des troupes Delta, celles qui vont s’illustrer sur le front de Bakassi.

Le respect que Martin Tumenta y acquiert auprès de la troupe et de ses chefs lui vaudra son étoile de général de brigade le 11 mars 2011. Il est alors le directeur des Ressources humaines au ministère de la Défense. Mais son nouveau garde lui offre un nouveau commandement, celui de la 3ème région militaire interarmées à Garoua. C’est cette fonction qu’il occupait avant d’être nommé à la tête de la Misca.

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