Cameroun: Bientôt la desserte de Bafoussam en vol Camair-Co ?

Dans le sillage d’une interview donnée sur les antennes du poste national la semaine dernière, le ministre des transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o a annoncé la fin des travaux de réfection de l’aéroport de Bafoussam.
Mais à quand sa réouverture effective ? Au regard de l’état de désuétude avancée des axes routiers Yaoundé-Bafoussam-Douala, la réouverture de l’aéroport de Bafoussam serait une aubaine pour accroitre la mobilité interurbaine dans notre pays. 237online.com Il est de notoriété publique que la route est le moyen de transport le plus dangereux comparativement aux rails, à l’avion et au bateau. Les axes routiers Douala-Bafoussam-Yaoundé sont devenus au fil du temps, un mouroir au point d’être qualifié de  » triangle de la mort « . Emprunter ces axes par ces temps de vacances sont devenus une gageure pleine d’incertitudes tellement ces axes routiers sont profondément délabrés. L’annonce de la fin des travaux de rénovation de l’aéroport de Bafoussam par le ministre Mebe Ngo ‘o des transports, donne un espoir mesuré aux populations des grassefields, de pouvoir enfin voyager rapidement et en sécurité à bord des avions MA60 d’acquisitions récentes par l’état du Cameroun au profit de notre compagnie aérienne de transport Camair-Co. En principe les vols inauguraux étaient prévus depuis le mois de mars 2016 sur cette plateforme aéroportuaire. A grand renfort publicitaire, la Camair-Co avait seriné les nombreuses populations originaires des régions de l’Ouest et du Nord Ouest, que les dessertes de leurs localités respectives étaient imminentes. Un calendrier des vols avait même été publié. Mais plusieurs mois après ces annonces, l’attente du premier vol Camair-Co à destination de Bafoussam reste un serpent de mer parce que toujours annoncé mais jamais effectif. La semaine dernière sur les antennes du poste national de la Crtv, le ministre Mebe Ngo’o a une fois de plus, annoncé le début imminent des dessertes de certaines localités du pays par les vols Camair-co dont entre autres la ville de Bafoussam. Seulement, ces vols si imminents, sont devenus quasi incertains au regard de la situation calamiteuse de notre compagnie aérienne. Celle-ci ploie sous le coup d’un important déficit de financement qui plombent son développement tant localement qu’à l’internationale. C’est une lapalissade que dire que la Camair-co que dirige Jean Paul Nana Sandjo depuis bientôt deux ans, est au bord de la banqueroute. 237online.com Avec plus de 35 milliards Fcfa de dette cumulée, avec un effectif pléthorique et une flotte de navigation réduite à une demi dizaine d’avion, la Camair-co est devenue dans le jargon vulgaire national  » air peut être  » au regard des retards récurrents sur son chronogramme d’activité. Pire encore, même les avions MA60 acquis pour desservir le territoire national, sont encore très sous exploités. Les pilotes camerounais formés pour faire voler ces MA60, à force de leur sous exploitations faute de temps de vols suffisants, ont dû se refaire recycler afin de ne pas perdre les connaissances acquises aux frais du contribuable camerounais. L’espoir tant chéri par les populations de la région de l’ouest de voir atterrir sur son sol les aéronefs civils, est pour le moins lointain voir incertain. Bafoussam, jadis 3ème plus grande ville du Cameroun sous le règne du premier président du Cameroun indépendant, est de nos jours, à la traine. Sa voirie municipale est profondément délabrée. Peut être que la perspective de la coupe d’Afrique des nations aussi bien pour les équipes féminines en novembre 2016, que pour celles masculines en 2019, pourrait permettre aux populations des grassefields en général, de pouvoir évacuer leurs produits et de voyager plus vite en temps et en heures par air. Mais en attendant ces échéances, vivra qui verra.

Eric V. YAKAM

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