Présidentielle au Cameroun: une fraude massive se prépare selon le MRC

Une « fraude massive » est en préparation avant la présidentielle de dimanche au Cameroun, a accusé vendredi le camp de Maurice Kamto, un des principaux candidats d’opposition.
Une « fraude massive est en train d’être organisée avec la caution d’Elecam », l’organe chargé d’organiser le scrutin, a accusé Paul-Eric Kingue, directeur de campagne de Maurice Kamto, lors d’une conférence de presse à Yaoundé.
« Nous n’accepterons aucun résultat si ce type de fraude continue », a-t-il ajouté, soulignant que le parti de M. Kamto, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), appellera à « résister de la manière la plus farouche » aux fraudes.
Selon le MRC, il y a des cas de falsifications de cartes d’électeurs et des enregistrements de votants toujours en cours, alors que le processus officiel est terminé.
« Dans 62% des localités, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir) est en train d’ajouter des inscrits sur les listes », a accusé M Kingue.
Mais « cette année 2018 ne sera pas comme 2011 », selon lui. A l’époque l’opposition avait déjà dénoncé des fraudes lors du scrutin presidentiel qui avait été gagné par Paul Biya avec près de 78% des voix.
« Nous ne préparons pas la guerre, mais partout où il y aura de la fraude », il y aura des « réactions fermes », selon M. Kingue.

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a répondu que « toutes les mesures ont été prises (…) pour prévenir tout acte de violence de nature à perpétrer des violences et à créer un climat de désordre ».
Sans citer nommément M. Kamto ou un autre, il a souligné que « des acteurs politiques associés à des intérêts étrangers ont préparé des groupes d’agitateurs pour fomenter des troubles violents au cas où les résultats de l’élection ne leur seraient pas favorables ».
« En tentant d’organiser le chaos, ils risquent d’être désagréablement surpris », a-t-il prévenu dans un communiqué obtenu par l’AFP, indiquant que Yaoundé « ne tolérera aucun désordre avant, pendant et après l’élection présidentielle ».
A moins de 48h de l’ouverture des bureaux de vote, des rumeurs circulaient encore sur une possible coalition entre différents candidats de l’opposition.
Le directeur de campagne de M. Kamto a confirmé vendredi matin que des « discussions sont en cours », avec le candidat Akere Muna notamment, sans pouvoir dire si elles aboutiront avant dimanche.
Le président sortant Paul Biya, 85 ans dont près de 36 au pouvoir, se présente pour 7e mandat consécutif. Il aura face à lui huit candidats, dont trois se détachent: Joshua Osih, Maurice Kamto et Akere Muna.

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