Il s’est tenu ce 12 Décembre 2016 une conférence baptisée MÉDIASPHÈRE. Cette manifestation à l’initiative de l’Association des Journalistes Politiques du Cameroun a eu pour cadre l’hôtel franco de Yaoundé.
Jules DOMCHE était sur le gril pour cette première édition.
Il est treize heures lorsque débute effectivement cette joute intellectuelle. Après les mots de bienvenue ,le tournant des question réponses est directement entamé. Jules DOMCHE, le directeur exécutif de la chaîne panafricaine Vox Africa va se prononcer tour à tour sur cinq sujets brulants de l’actualité à savoir La régulation des médias au cameroun, Le problème dit des Anglophones, les réseaux sociaux, la CAN féminine et la présidentielle au Gabon. Dans la foulée, on aperçois une flopée de journalistes des quotidiens Mutations, le Messager, the Guardian post des télévisions et telles que Canal 2 international, vision 4 Vox africa, Kalack FM, Radio cheikh Anta Diop et autres medias viennent compléter la liste. La moisson s’en est ressenti aussitôt !! Que vous inspire la suspension récente par la CNC de vingt et quatre journalistes ? Cette institution est elle légal et peut-elle garantir un avenir prometteur pour les médias camerounais ? Des questions et bien d’autres que Jules DOMCHE s’exerce à répondre avec tact. Il commence par indiquer que le CNC a vu le jour en 1991, a été réorganisé en 2012 et compte 5 membres nommés par le Président de la république. Dans la mosaïque des problèmes au sein de ce conseil, il évoque les sanctions sans convocations des journalistes et médias, les divergences de vues au sein de l’organe et avec le ministère de tutelle(MINCOM). A lui en croire, cette instance met davantage l’accent sur son rôle de sanction oubliant sa mission première de régulation entre autres points de compétences. « Les médias naissent à un rythme frénétique et de manière incontrôlables avec des contenus tout aussi incontrôlés dans la plupart des cas « . S’il impute cet échec à l’absence de décentralisation, il ne manque de souligner à grand trait le manque d’expertise avéré des personnels du CNC.
Le problème dit « des anglophones » n’est pas à l’avis du journaliste soutenable, et précise que le français autant que l’anglais sont des langues imposées par les colons qui par conséquent ne devraient en aucun cas servir de repères culturels pour les Camerounais. Il interprète les manifestations violentes qui ont cours actuellement dans les régions du sud ouest et du nord ouest comme un réveil du SCNC ( Southern Cameroons National Council) endormi mais pas toujours satisfaite par les résolutions de la conférence de Foumban (1961). Il décrie par ailleurs l’obstination des membres de l’élite de ces sphères à vouloir taire les revendications de leurs paires du haut d’une envie de passer pour les héros de la paix moyennant quelques largesses. Jules DOMCHE, martelle que tant que les réclamations du peuple ne seront pas prisent en compte et que, aussi longtemps qu’il sera violemment réprimé par les forces de l’ordre, on sera bien loin de l’accalmie totale.
Si l’atmosphère est enjoué à l’abord du thème relatif à l’organisation de la CAN féminine 2016 du fait du pari réussi de l’organisation et de la brillante prestation des lionnes indomptables, la simple évocation des sujets relatifs aux réseaux sociaux et à l’élection présidentielle du Gabon suffit à faire renaître le débat avec encore plus de chaleur dans la salle.
Jusqu’à seize heures et trente minutes quand s’achève la conférence, le Directeur Exécutif de Vox Africa contente l’assistance sans être évasif mais précise n’avoir livré que sa vision des choses.
C’est d’ailleurs dans cette optique que s’inscrit la MEDIASPHERE, la lecture des sujets d’actualité par un journaliste exerçant ou ayant officié comme journaliste politique. Depuis quatre ans qu’elle existe, l’Association des Journalistes Politiques du Cameroun, présidée à ce jour par Georges Alain BOYOMO(Rédacteur en chef du quotidien Mutations) en est au départ et espère connaître le même succès sinon plus de réussite avec cette trouvaille .
Romulus Dorval KUESSIE, 237online.com
