Le Cameroun gagne une place dans le classement mondial de la liberté de la presse en 2018

Liberté de la presse

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) vient de rendre public son classement 2018 sur la liberté de la presse dans le monde.
Le Cameroun occupe le 129ème rang sur un total de 180 pays. C’est une progression d’un point pour le pays, car il occupait le 130ème rang lors du précédent classement.
La place gagnée par le Cameroun s’explique, selon RSF, par le fait qu’il n’y a pas eu de journalistes/journalistes citoyens ou de collaborateurs de l’ONG tués au cours de la période sous revue. Néanmoins, RSF note qu’il y a une menace permanente sur les médias camerounais. A preuve, indique l’organisation, « les autorités font régner une atmosphère de crainte et d’autocensure. De nombreuses radios n’ont toujours pas reçu leur agrément définitif, technique largement utilisée par le gouvernement pour les garder sous la menace permanente d’une fermeture ».
Autre pratique récemment observée par RSF : la poursuite des journalistes pour diffamation sans qu’ils en soient avertis. « Ces derniers se retrouvent ainsi condamnés à des amendes exorbitantes ou à des peines de prison sans avoir jamais pu se défendre devant un tribunal ».
Par ailleurs, souligne RSF, la loi antiterroriste de 2014 prévoit de traduire les prévenus devant les tribunaux militaires ; elle a été utilisée pour justifier le maintien du correspondant de RFI en prison pendant près de deux ans et demi. « D’autres journalistes ont été arrêtés lors de la répression des manifestations dans les régions anglophones du pays où, à partir de janvier 2017, Internet a été coupé pendant plusieurs mois », conclut RSF.

S.A

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