Le non-respect de certaines règles freine le développement du secteur touristique au Cameroun.
Le secteur touristique au Cameroun a encore du plomb dans l’aile à cause de bien d’obstacles qui l’empêchent de décoller.L’accueil et la sécurité
Ce sont-là les tout-premiers freins à l’essor du tourisme au Cameroun. Anita K. aime découvrir les paysages touristiques de son pays le Cameroun pendant ses vacances. Seulement, elle est révoltée face à l’accueil à elle réservé dans les établissements hôteliers. « Les réceptionnistes vous sourient à peine et ne sont pas toujours enclins à vous donner une information et même de vous servir », explique la jeune dame. Habituée desdits établissements, elle déplore à chaque passage les cas de vol récurrents dont elle est souvent victime. « L’accueil continue de faire problème. Or, c’est la porte d’entrée de notre profession. Tant qu’il y aura des tracasseries, on aura un nombre limité de touristes. Il y a donc lieu de développer chez les différents acteurs, la culture touristique ». Dixit Adolphe Simo Kouam, président national du Syndicat des guides touristiques du Cameroun.
Les infrastructures pour tourisme d’affaires
Concernant les infrastructures haut de gamme dans le cadre du tourisme, certains touristes estiment que les structures d’accueil sont peu nombreuses. « Nous avons les mêmes hôtels classiques notamment dans les grandes villes que sont Yaoundé et Douala. Mais, les chefs-lieux de départements sont moins nantis. Pourtant on y développe aussi des affaires », indique Pierre K, homme d’affaires. A cela, s’ajoutent les problèmes de visas et du transport des produits artisanaux notamment par voie aérienne. « De nombreux touristes se plaignent du fait qu’ils rencontrent des difficultés dans nos aéroports. Ils expliquent qu’ils dépensent plus d’argent au moment d’obtenir une autorisation de voyage avec leurs produits », ajoute Oumarou, artisan. Même au niveau de l’organisation des vols charters, les tracasseries persistent. « C’est un désordre dans ce domaine parce que nous n’avons pas à faire à des professionnels. La plupart se lance dans cette activité uniquement pour se faire de l’argent », poursuit un touriste.
L’enclavement des sites
Autre handicap, l’enclavement des sites. « Nous avons pourtant d’autres sites méconnus à cause du difficile accès par routes. Pourtant, si on fait un peu plus attention, on constatera qu’on peut avoir au moins deux sites touristiques dans chaque localité du Cameroun. « Je pense qu’il faudrait élaborer une politique pour attirer beaucoup plus les touristes.
Tout en pensant aussi à l’aménagement des pistes qui mènent vers ces sites et surtout les faire connaître du public », propose une autre touriste.
