Cameroun – Logements sociaux : Le gouvernement au secours des moins nantis

Logement sociaux

Une rencontre en vue de la validation technique du projet de la politique nationale à cet effet, vient de se tenir à Yaoundé.
Dans les villes camerounaises, se loger est souvent un vrai casse-tête. Les loyers sont de plus en plus élevés, même loin du centre-urbain. À Yaoundé et Douala par exemple, un studio moderne dans un quartier populaire se loue à au moins 50 000 Fcfa par mois, quand le salaire mensuel moyen est de 35 000 F CFA environ. Pas facile non plus d’acheter une parcelle : les prix flambent à cause de la spéculation foncière, qui rejette les pauvres en périphérie. Pour résoudre ces problèmes, le gouvernement sous la coupole de Jean Claude Mbwentchou, ministre de l’habitat et du développement Urbain,a décidé de remettre la construction des logements pour tous au rang de ses priorités.

Objectif
juguler la prolifération de l’habitat précaire et permettre aux citadins de se loger décemment d’ici peu.Ceci à travers la validation technique du projet de la politique nationale de l’habitat au Cameroun.Le sujet était au centre d’une rencontre tenue mardi dernier à Yaoundé.Ladite politique, pilotée de main de maitre par le ministre en charge de l’habitat, voudrait que les camerounais puissent accéder à un logement convenable.
Ce, dans ce contexte où Le système de logement du gouvernement camerounais est inabordable pour 80% de la population. Ainsi, Jean Claude Mbwentchou, ministre de l’habitat et du développement urbain, propose l’industrialisation de la construction et la solidarité nationale. Au cours de la rencontre de Yaoundé en vue de la validation d’une politique nationale, le patron de l’habitat, a proposé l’organisation d’un système d’aide publique au logement ciblant uniquement les couches incapables d’acquérir un logement social ou lucratif sur le marché. Avec cette stratégie, l’accent sera mis sur quatre axes majeurs à savoir le terrain, le financement, la fiscalité et l’industrialisation des matériaux. Selon Jean Claude Mbwentchou, pour avoir un habitat et un logement abordables,il faut que le foncier soit accessible.
A cet effet, « il y a un chantier de révision du code et du regimbe foncier », argue le Mindhu. Ce dernier ajoute pour ce qui est du financement, qu’ « au-delà des banques, il faudra avoir un système hypothécaire, ce qui n’existe pas au Cameroun. Sans oublier le financement de l’habitat social ». Cette proposition séduit d’ores et déjà de nombreux ménages camerounais, notamment au sein de la classe moyenne, principalement ciblée par cette stratégie gouvernementale.
L’autre acte de la politique nationale vise à ce que le produit final de l’habitat ait une fiscalité appropriée. Même l’industrialisation des matériaux fait partie des priorités des pouvoirs publics. Cela passe par la disponibilité des matériaux locaux. Mais pour répondre aux besoins d’ici peu, il faudrait construire quelques 100 000 unités par an au cours des prochaines années.
En réalité, la population jeune en plein essor et le taux élevé d’urbanisation sont deux réalités qui expliquent la constante hausse de la demande en logements abordables. Sous l’impulsion du Mindhu, des politiques sont de plus en plus élaborées pour la construction de logements sociaux pour tous. Le gouvernement, les organisations non gouvernementales, le secteur privé et les organisations internationales doivent travailler de concert pour surmonter ces obstacles.

Zéphirin Koloko

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