Corruption: Le Cameroun 153è sur 180 en 2017

Stéphane M’BAFOU

Le classement est contenu dans la publication de l’indice de perception de ce fléau de Transparency International.
La célébration le 21 février dernier du 25e anniversaire de Transparency International a coïncidé, d’après cette organisation non-gouvernementale (Ong), avec la publication de son indice de perception de la corruption 2017. Il en ressort que le Cameroun occupe le 153e rang dans le monde. Avec une note de 25/100, le Cameroun partage cette position avec le Mozambique. 16e/50 des plus corrompus en Afrique, le Cameroun poursuit sa baisse par rapport à 2016 et 2015 où il occupait, selon Investir au Cameroun, respectivement les 145e et 130e rangs.
En effet, «l’indice 2017 classe 180 pays et territoires selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public, d’après des experts et hommes d’affaires, sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu)», souligne la déclaration publique signée de Me Charles Nguini, président de Transparency International Cameroon.
Ce classement peu honorable intervient malgré la mise sur pied par le gouvernement de plusieurs mécanismes de lutte contre ce fléau. 2006 est visiblement une année forte dans cette bataille, avec la création de la Commission nationale anti-Corruption (Conac), l’opérationnalisation de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) et le lancement de l’Opération épervier «sous la pression des bailleurs de fonds et de l’opinion publique», d’après Jeune Afrique.
Une opération qu’une certaine opinion nationale range dans la logique de l’épuration politique. Pour l’Ong, «malgré le vote en juillet 2016 d’un nouveau Code pénal internalisant certaines infractions de la Convention des Nations unies contre la corruption, il est regrettable que de nombreux instruments manquent encore au dispositif de lutte contre la corruption, tels que la non-ratification de la Convention de l’Union africaine contre la corruption, la non-application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs… ».
Cependant, malgré des progrès à effectuer, des points ont été marqués par le Cameroun qui, à un moment, a occupé le premier rang des pays les plus corrompus dans le monde. Bon à savoir, les trois meilleures positions du continent sont occupées par le Botswana (61/100), les Seychelles (60/100) et le Cap Vert (55/100) ; tandis que les mauvais élèves sont la Somalie (09/100), le Soudan du Sud (12/100) et le Soudan (16/100). La Nouvelle-Zélande obtient le meilleur score avec 89/100.

Arnaud Kuipo

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