Cameroun : un policier tué lors d’une attaque sécessionniste présumée au Nord-Ouest

Un policier a été tué et un autre blessé lors d’une attaque survenue lundi matin à Ndop, dans la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun où des groupes armés se réclamant d’une idéologie séparatiste affrontent les forces de défense et de sécurité depuis fin 2016, apprend-on de sources sécuritaires.
Ces agents de police, du grade de gardien de la paix, faisaient partie d’une unité chargée du contrôle de sécurité dans cette localité, au cœur d’une zone secouée par des troubles qui ne cessent de s’intensifier, alors que le Cameroun prévoit de tenir un scrutin présidentiel le 7 octobre.
Trois autres policiers, des gardiens de la paix eux aussi, sont portés disparus à la suite de cette attaque attribuée aux groupes armés sécessionnistes qui opèrent dans la région, indiquent les mêmes sources.
La localité de Ndop, non loin de Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, est connue pour être l’un des grands bassins de production de riz du Cameroun, avec celle de Yagoua dans l’Extrême-Nord. Une entreprise publique chargée de la gestion de cette activité agricole y est installée.
Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a effectué une visite dans la région vendredi dernier pour évaluer de près cette situation sécuritaire de plus en plus tendue et les mesures à apporter pour permettre le retour au calme recherché depuis plusieurs mois.
La veille, il s’était déjà rendu pour les mêmes raisons à Kumba, au Sud-Ouest, où son convoi avait été ciblé par une attaque qui avait causé la mort d’une dizaine de militants sécessionnistes présumés et blessé six personnes dont deux journalistes et quatre militaires parmi sa délégation.
A cause d’une autre attaque survenue dans la nuit de samedi à dimanche à Limbe, ville balnéaire de cette région qui abrite par ailleurs le siège de la Société nationale de raffinage (SONARA), des installations de Cameroon Development Corporation (CDC), autre entreprise publique spécialisée dans l’exploitation de la banane et de l’hévéa, ont été détruites, selon d’autres rapports des services de sécurité.

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