Transit des marchandises: il faut assainir les corridors Tchad – Rca – Cameroun

Résolution prise vendredi au terme des travaux sur la mise en œuvre des recommandations du forum de N’Djamena sur la facilitation du transit.
C’est une urgence. Les ports et corridors camerounais doivent devenir plus attractifs, plus compétitifs, face à la concurrence qui se fait de plus en plus rude dans le secteur.
L’impératif a été rappelé ce vendredi 13 juillet à Douala, au terme de trois jours de travaux consacrés à la mise en œuvre des recommandations du forum Tchad-Rca-Cameroun sur la facilitation du transit des marchandises (N’Djamena, décembre 2017) par les ports de Douala et Kribi.
L’atelier avait pour objet, après un examen critique de la mise en application des recommandations susmentionnées, la formulation d’une stratégie d’adaptation de l’offre camerounaise aux besoins de sa clientèle, dans la perspective de protéger ses parts de marché ; et la création d’une plateforme de suivi qui évaluera la mise en œuvre de ladite stratégie.
Si les problèmes sont de divers ordres, les tracasseries et « les petites affaires personnelles orchestrées par quelques-uns », selon des termes employés par le directeur général du Port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, figurent en bonne place dans la liste des entraves à la compétitivité. Et « font perdre de nombreuses opportunités d’affaires à notre économie », va-t-il ajouter.
Le premier taureau à prendre par les cornes est donc celui-là. La communauté portuaire, en présence du représentant du ministre des Transports, Aboubakar Njikam, a donc réitéré son engagement et sa détermination à assainir. Ce qui passe par la stratégie d’adaptation présentée vendredi.
Il s’agit, pour l’essentiel, de faire en sorte que les chargeurs et leurs cargaisons transitent sans obstacles à travers le Cameroun. Et le vœu est que lors du 3e forum tripartite, prévu l’année prochaine à Bangui, les différents acteurs constatent le retour en force, sur les corridors et ports de la côte camerounaise, des Tchadiens, des Centrafricains, des Camerounais eux-mêmes, et d’autres chargeurs de la sous-région.
La suite est tout de même envisagée avec optimisme. Ainsi, pour le représentant du ministre des Transports, cet atelier a « tenu la promesse des fleurs », parce que les chargeurs, armateurs et autres intervenants ont montré leur détermination à voir les ports et corridors camerounais débarrassés des « faux obstacles ».
Aboubakar Njikam a invité la communauté portuaire à conduire, dans toute sa rigueur, la stratégie adoptée, notant que « certains ont commencé à appliquer » les résolutions du forum de N’Djamena.
Le représentant du Mint a enfin appelé à un allègement des procédures, à une simplification toujours plus accrue dans le traitement des marchandises, et à une veille concurrentielle permanente.

Alliance NYOBIA

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