Cameroun – Palais des congrès: La Présidence tranche entre le Sénat et Promote :: Cameroon

Organisation de l’activité des moto-taximen, gratuité de l’école primaire publique, création d’une école supérieure de football, etc, le Chef de l’Etat ne fait pas toujours ce qu’il dit.
Comme il est de tradition à l’occasion de la fête nationale de la Jeunesse, les jeunes Camerounais attendent avec impatience le discours du Chef de l’Etat. Des propos remplis de conseils, de promesses et d’encouragements. Cela a encore été le cas le 10 février 2014. Cependant, toutes les promesses du Président Paul Biya ne sont pas toujours tenues.
Prenons le cas des motos taximen, voici ce que le Président de la République déclarait le 10 février 2013, lors de son discours à la jeunesse: «Je sais que cette profession n’a pas toujours bonne réputation, en raison de quelques «brebis galeuses» qui s’y sont introduites. Mais la majorité de ces jeunes cherchent tout simplement à gagner leur vie. N’est-on pas heureux de la possibilité offerte d’atteindre rapidement et à moindre coût, des destinations difficiles d’accès? Pour éviter certains comportements qui sont à déplorer, il conviendrait sans aucun doute d’organiser la profession et de prévoir à leur intention, des stages de formation concernant à la fois le code de la route, notamment le port du casque et la technique des véhicules à deux roues».

L’encadrement de cette activité promis par Son Excellence Paul Biya n’est pas très perceptible sur le terrain. Ces jeunes gens sur leurs engins dans les rues de nos quartiers, sont toujours aussi indisciplinés et font toujours des ravages. Nombreux parmi eux ne connaissent pas le code de la route, plus nombreux encore ceux parmi eux qui ne sont pas souvent assurés. Beaucoup parmi eux continuent d’être impliqués dans les vols. L’activité des motos taximen reste mal encadrée.

De même, le 10 février 2010, le Président Paul Biya, toujours dans son discours à la jeunesse, annonçait la création d’une école supérieure du football. L’équipe nationale venait d’échouer à la Coupe d’Afrique des Nations en Angola. «Je saisis cette occasion pour vous dire que j’envisage de mettre en étude, la création d’une école supérieure de formation au football, qui, en liaison avec le ministère des Sports et de l’Education physique, et le ministère de la Jeunesse, ainsi qu’avec la fédération et les académies existantes, aura pour mission d’encadrer et de perfectionner les jeunes qui manifesteront des dispositions exceptionnelles pour notre sport roi», avait-il dit.

Quatre ans plus tard, pas la moindre trace de l’école de foot promise par le Chef de l’Etat. Pourtant, il y a plein de talents qui se pavanent dans les stades des quartiers.

Quant à la gratuité de l’enseignement primaire public que le Président avait proclamée le 10 février 2000, elle n’est pas effective. Les parents ont toujours de l’argent à verser dans les écoles. Ils sont obligés de payer toutes sortes de frais qui rendent l’école primaire publique toujours aussi chère. Beaucoup d’enfants ne vont d’ailleurs pas à l’école, faute de moyens pour les frais d’Ape, les frais d’informatique, etc. Dans certaines écoles de Yaoundé, l’enfant, à son inscription, doit apporter un banc.

14 ans après l’annonce de la gratuité de l’école publique, on constate qu’elle est toujours payante. Une autre promesse non tenue du Chef de l’Etat. Cette année encore, Paul Biya a parlé à la jeunesse le 10 février 2014. Il a fait de nouvelles promesses. Il faut espérer qu’elles soient tenues.

Source: Parfait N. Siki, Repères

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