87% des logiciels informatiques utilisés au Cameroun sont piratés

Cette fraude est en partie due à un manque d’argent pour acheter une licence dont le prix est parfois hors de portée.
La licence de Microsoft word par exemple, la version actuelle, coûte environ soit 300 000 FCFA. « 87% des logiciels installés sur des ordinateurs au Cameroun sont piratés ». 237online.com Cette déclaration de Jean Paul Tatou, ingénieur informaticien chez Thales, qui s’appuie sur une étude menée cette année par un consortium de grandes entreprises, a laissé pantois tous ceux qui prenaient part, le jeudi 04 août 2016 à Douala, à la seconde édition de Conférence internationale scientifique de la diaspora camerounaise vivant en Allemagne. La rencontre s’est tenue à l’amphithéâtre de l’Institut universitaire de technologie (IUT) sur le thème « Transfert scientifique et technologique: stratégies d’innovation ». Ce fort taux de logiciels contrefaits est dû au fait que les entreprises camerounaises, ont besoin de ces logiciels pour faire fructifier leurs business mais ne disposent pas de moyens financiers pour acheter leurs licences qui coûtent chères. A l’exemple, dévoile un informaticien, la licence de la version actuelle de Microsoft Word vaut 500 euros soit un peu plus de 300 000 FCFA. « Ce que ces chefs d’entreprises ne savent pas contre, c’est que cet acte constitue un danger pour eux. Si les propriétaires de ces licences ne font encore rien c’est parce qu’ils estiment que ce sont des pays en voie de développement qui les piratent. Mais un jour viendra où ils vont sans doute intenter un procès et les fautifs payeront le prix fort », prévient Jean Paul Tatou. Il est à noter par ailleurs que le Cameroun fait partie des pays n’utilisant pas suffisamment pas opportunités qu’offrent les NTIC. Il est classé 126è sur 148 pays avec une note de 3/7 selon Jean Paul Tatou qui s’appuie sur certains indicateurs. Ces mauvais points sont liés aux problèmes d’infrastructures et au fait que la plupart des données dont dispose le Cameroun soient encore sur papier. « Mais tout ceci ne justifie pas cette mauvaise place d’autant qu’on peut faire mieux avec le peu d’infrastructures. On n’a pas besoin aujourd’hui d’avoir étudié pendant 05 ans d’informatique pour créer une application mobile », confie l’ingénieur. Pour revenir sur la 2è édition de Conférence internationale scientifique de la diaspora, il faut dire qu’elle s’articulait autour de plusieurs thématiques dont l’un portait sur l’énergie avec en ligne de mire l’exposé sur la « planification et développement des projets en énergies électriques production «production décentralisée». Le second a abordé entre autres la planification et développement des projets en énergies électriques grands consommateurs « sites industriels et l’accès aux services énergétiques de base en situation de crise: stratégie globale et modèle économique ». 237online.com La rencontre scientifique s’est déroulée à l’IUT de l’université de Douala en présence des experts nationaux et internationaux dont le Dr Christian Kouam, P-DG d’Autohaus le concessionnaire exclusif de la marque Volkswagen au Cameroun. Initiée par la Cameroon diaspora network germany et soutenue par la Faculté des sciences de l’Université de Douala, cette rencontre constitue une plateforme pour créer des collaborations scientifiques avec les universités et les entreprises d’Allemagne dans lesquelles des ressortissants camerounais travaillent.

Christian Happi

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