Présidentielle 2018 au Cameroun : une candidate promet des institutions fortes

Sandrine Kanmogne se déclare candidate à l‘élection présidentielle prévue en octobre prochain au Cameroun. La présidente du Parti des démocrates-chrétiens (PDC), promet la mise en place d’institutions fortes pour un développement intégral de son pays.
C’est ce qu’on appelle faire sensation. Et le jeu en vaut la chandelle en politique. Lors d’une conférence de presse donnée le 9 avril dernier à Douala, Sandrine Kanmogne a déclaré se présenter à la présidentielle camerounaise d’octobre prochain. « Mon combat est de lutter contre l’oppression des pauvres, en promouvant les valeurs morales, culturelles et intellectuelles », a-t-elle déclaré.
Se disant investie d’une mission divine consistant à « libérer le Cameroun des sectes qui ont pris la gestion du pays en otage », la trentenaire native de Bandjoun, à l’ouest, promet de faire jouer aux institutions camerounaises leur rôle régalien. Celui de protéger les citoyens. À en croire la titulaire du BTS en informatique, il s’agit de rompre avec un contexte camerounais marqué par l’inféodation des institutions au régime en place. Une fois élue à la magistrature suprême, sa priorité devrait être de mettre en place des institutions fortes à travers la séparation des pouvoirs. Ce qui devrait aider, espère-t-elle, à organiser des élections transparentes et libres.
Et elle doit avant tout obtenir la modification de la loi électorale. Notamment la disposition consacrant l’augmentation de la caution à l‘élection présidentielle de 4 615 à 46 150 euros. En effet, pense Kanmogne, cette disposition vise à décourager des candidats ayant des projets pertinents. Elle plaide par ailleurs pour le bulletin unique et l’augmentation du nombre de sièges à l’Assemblée nationale de 180 à 300 sièges.
Mais, réussira-t-elle là où ses congénères dont Édith Kah Walla ont échoué ? Difficile de faire une prédiction juste. Toutefois, sur le chemin qui mène au majestueux et confortable Palais d’Etoudi, Kanmogne devra affronter une dizaine de candidats dont Paul Biya au pouvoir depuis 35 ans.

John Ndinga Ngoma avec AGENCES, africanews

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