Cameroun – Paradoxe: Le nombre d’organismes subventionnés en hausse en 2017

En 2016, le portefeuille des entreprises et établissements publics bénéficiaires de l’appui du Trésor public est passé de 127 en 2016 à 168 entités en cette année 2017.
Lors du conseil de cabinet du mois de février que présidait le Premier ministre Philemon Yang, le 25 février 2016 à Yaoundé, Paul Elung Che, ministre délégué auprès du ministre des Finances a préconisé la réduction des charges de l’Etat. Il a souhaité la maîtrise des charges d’exploitation, la mise en place d’outils de pilotage divers, ainsi que l’amélioration de la gouvernance et l’usage d’instruments modernes d’évaluation de la performance comme la notation financière. Il a fait remarquer que 127 organismes, dont 85 Etablissements publics administratifs (EPA), 24 sociétés à capital public et 17 sociétés d’économie mixte, forment le portefeuille des entreprises et établissements publics. Mais la loi des Finances 2017 montre que nombre de bénéficiaires des subventions de l’Etat a plutôt connu une inflation en s’établissant en 2017 à 168. Or, en 2016, Paul Elung Che avait clairement indiqué que pour une plus grande efficience, « les entreprises devraient de moins en moins recourir aux subventions provenant du budget de l’Etat, et élargir leurs outils de financement en s’orientant vers les formules nouvelles comme les prêts non souverains des partenaires au développement ou des banques privées». Pour le ministre délégué au Minfi, les subventions accordées à ces 127 organismes se font très lourdes pour le budget de l’Etat, du fait de la baisse du prix du pétrole et du financement de la guerre contre Boko Haram. « L’arrêt des financements publics à ces entreprises à court et à moyen termes apparait comme impératif et absolu», avait préconisé le membre du gouvernement. Dans cette vine, le Premier ministre, Philemon Yang avait demandé au ministre des Finances de parachever la mise en conformité de la loi n° 90/016 du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements publics et des entreprises du secteur public et parapublic avec le droit supranational. Ceci pour parfaire le suivi des entreprises publiques, en vue d’une extension à l’ensemble des organismes parapublics du portefeuille de l’Etat.

S.A

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