Cameroun – Médias: Grève annoncée des journalistes pour janvier 2017

Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun appelle des Hommes de médias à observer le 2 Janvier 2017 une cessation d’activité, ceci pour recouvrer d’importants arriérés de salaire.
« 23 mois, 13 mois, 7 mois, 4 mois, 3 mois de salaires impayés ici et là, pas d’inscription à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) pour les uns, pas de cotisations sociales pour les autres », « La presse au Cameroun est un État de non-droit. Beaucoup de patrons de presse n’ont jamais vu le Code du travail. Ils ne savent pas qu’il y a une convention collective. Question: De quoi vivent des journalistes qui n’ont ni salaires ni frais de reportage ? Que dit l’État ? Et le public ? Qu’en pensent les journalistes et les travailleurs des médias ? » Le  président du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) n’y va pas du dos de la cuillère pour exprimer son ras-le-bol, c’est à l’appui d’un communiqué  rendu public ce 29 Décembre 2016,  que  Denis Nkwebo appel les journalistes à laisser éclater leur colère. L’annonce s’ouvre par une phrase forte: « Les journalistes ont été attaqués, ils vont réagir ! » ceci  dès le  02 janvier 2017, par le moyen d’une grève perlée, apprend-t-on entre les lignes de la note.
Pour cet arrêt de travail qui prendra la suite  de plusieurs mouvements sociaux dans les entreprises de presse, le rédacteur en chef adjoint du quotidien Le Jour, indique au non du bureau exécutif national du SNJC,  que « le moment est idoine » avant d’ajouter que ses camarades et lui sont « préparés à toutes éventualités » . Le journaliste se consterne du fait que son syndicat ne connaisse pas l’assentiment de nombre de ses confrères  qu’il dit instrumentalisés. Mais outre cette indifférence  de certains Hommes de la plume qu’il qualifie de «  bourreaux de la presse »,  il indique  que l’association est d’ores-et-déjà encline  à des attaques  et piques  diverses  pour avoir soulevé « ce problème ».
Il se résume par un « Message du SNJC à ces patrons de presse qui étalent leur fortune en public et maintiennent les travailleurs en état d’esclavage: les journalistes ne sont plus  des  cordonniers mal chaussés, empêchés de crier pour dénoncer l’oppression ». Pour corroborer l’assertion, il martèle que rien ne va réfréner la machine du SNJC dans cette initiative,   à part l’acquittement par des patrons de presse à leurs personnels de plusieurs obligations à l’instar du paiement des arriérés de salaires, des conditions de travail décentes et l’affiliation suivie des cotisations effectives   à la CNPS.

Romulus Dorval KUESSIE, 237online.com

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