Le feuilleton judiciaire entre la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et l’ex-sélectionneur des Lions Indomptables, António Conceição, pourrait connaître un retournement spectaculaire. Alors que le technicien portugais et l’équipementier, Le Coq Sportif, contestent devant les tribunaux leur éviction jugée abusive, une hypothèse surprenante émerge : la réintégration de Conceiçao à son poste. Un scénario inattendu qui serait motivé par des considérations plus financières que sportives.
Un bras de fer judiciaire qui pourrait coûter cher au Cameroun
Au cœur de cette affaire, un enjeu financier colossal. Si la justice donnait raison à Conceiçao et au Coq Sportif, la note pourrait être salée pour les caisses de l’État. « C’est pas la Fecafoot qui leur versera ces milliards de FCFA, mais la présidence de la république du Cameroun, elle qui a validé ces propositions de ruptures abusives des contrats », souligne un observateur avisé.
Le spectre d’une défaite juridique qui plane
Le gouvernement camerounais semble prendre très au sérieux la menace d’une condamnation. Et pour cause, les arguments de Conceiçao et de l’équipementier sont solides. Leur éviction soudaine, sans motif valable, a tout d’une rupture abusive de contrat. Un scenario cauchemardesque pour les finances publiques déjà mal en point.
Une proposition de retour pour enterrer la hache de guerre
C’est dans ce contexte que l’idée d’un retour de Conceiçao à la tête des Lions fait son chemin. Une manière de « jouer la carte de la paix pour éviter de dépenser plus », confie une source proche du dossier. En réinstallant le technicien dans ses fonctions, le Cameroun espère ainsi éteindre les velléités de procès et les risques financiers associés.
Un aveu d’échec pour la FECAFOOT ?
Mais ce revirement de situation a un goût amer pour la FECAFOOT. Rappelons qu’elle avait été à l’initiative du limogeage de Conceiçao, avec l’aval de la présidence. Un choix fort et controversé qu’elle avait défendu bec et ongles. Faire machine arrière aujourd’hui sous la pression s’apparenterait à un véritable camouflet pour l’instance dirigeante du football camerounais.
Une décision avant tout politique
Au final, le possible come-back de Conceiçao apparaît comme une décision éminemment politique, bien loin des considérations sportives. Le gouvernement semble prêt à avaler quelques couleuvres pour éviter une hémorragie financière. Un choix pragmatique mais risqué, qui ne manquera pas de faire grincer des dents au sein du microcosme du football camerounais.
Il faudra suivre de près les prochains épisodes de ce feuilleton haletant. Mais une chose est sûre : cette affaire en dit long sur les dérives et les errements qui gangrènent le football camerounais. Et le retour de Conceiçao, s’il se confirme, ne sera qu’un pansement sur une jambe de bois. Les vrais maux, eux, restent à soigner.
