Cameroun: Le commerce interdit aux mineurs à Bafoussam

Le préfet de la Mifi a récemment pris une mesure prohibant l’activité aux moins de 14 ans.
Horlane Tcheutchoua tremble de peur. Elle a été « raflée » le 4 juillet dernier, autour de 14h, et conduite au commissariat central de Bafoussam, alors qu’elle vendait des œufs bouillis dans la rue. La petite fille âgée de 12 ans est anxieuse. 237online.com Elle veut savoir quel sort lui sera réservé. Son inquiétude est d’autant plus grande lorsqu’elle assiste, impuissante, aux supplications de son père, Jean Henri T, qui essaie de la faire libérer. Au terme de pourparlers avec les autorités de police, il est obligé de signer une lettre auprès du commissaire de police principal Levi Diffo. Dans cette lettre, il prend l’engagement de ne plus laisser sa fille aller vendre dans la rue. Au cours de la même journée, 36 parents ont dû se soumettre au même rituel. 36 enfants dont sept filles ont ainsi passé un sale quart d’heure dans les locaux de la police. La semaine d’avant, le 28 juin précisément, 30 autres enfants avaient été pris dans des circonstances similaires. L’opération rentre dans le cadre de l’application de l’arrêté préfectoral signé le 16 juin dernier portant interdiction aux mineurs de moins de 14 ans d’exercer des activités commerciales sur l’ensemble du département de la Mifi. Ce texte actualise les dispositions d’un précédent arrêté pris par Joseph Tangwa Fover le 14 mai 2013. « Il s’agit de lutter contre les dépravations, les kidnappings, crimes rituels, viols… dont peuvent être victimes ces couches vulnérables », souligne le commissaire. 237online.com Et même si les vieilles habitudes ont la peau dure, « nos descentes seront régulières jusqu’à la fin des vacances, pour créer un effet dissuasif auprès des parents » ajoute-t-il.

Gibrile KENFACK TSABDO

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