Cameroun – Bolloré Africa Logistics: Acteur majeur du développement socioéconomique

Avec près de 10 000 employés, Bolloré Logistics Africa est l’un des premiers employeurs privés du Cameroun. Le Groupe qui milite en faveur d’une politique de développement durable et accompagne l’émergence du pays est présent au Cameroun à travers le rail (Camrail), la manutention portuaire (DIT) et la logistique (Bolloré Africa Logistics Cameroun).
Le Groupe contrôlé par le capitaine d’industrie français Vincent Bolloré a pris la destination de l’Afrique depuis de nombreuses années. Il y consacre la majeure partie de ses investissements. Sa filiale, Bolloré Africa Logistics, est le leader du transport et de la logistique en Afrique, où elle dispose d’un réseau sans équivalent avec 250 filiales et près de 24 000 collaborateurs dans 55 pays dont 46 en Afrique. Ce maillage exceptionnel lui permet d’offrir des solutions logistiques dédiées pour l’ensemble de ses clients.
Présent au Cameroun dès l’aube de l’indépendance, le Groupe Bolloré est devenu un acteur incontournable dans le tissu économique du pays. Pour s’en convaincre, il suffit de relever que le Groupe est concessionnaire de la société de chemin de fer Camrail depuis 1999 (jusqu’en 2034). Il a en outre obtenu la concession du terminal à conteneurs du port autonome de Douala en 2005 (jusqu’en 2020). Et ses diverses agences, regroupées sous la marque corporate Bolloré Africa Logistics depuis septembre 2008, sont présentes dans la capitale économique, Douala, dans la capitale politique, Yaoundé et dans le nord du pays, à Garoua. La gestion de l’ensemble des flux de production d’aluminium produit à l’usine d’Edéa, gérée par le géant canadien Rio Tinto-Alcan, la logistique de la construction du pipeline Tchad-Cameroun, opéré par Exxon-Mobil, et la logistique «door to door» pour le compte de Total, font aussi partie des «références» camerounaises du Groupe Bolloré.

Diversification du portefeuille
S’il a abandonné la quasi totalité de ses chantiers forestiers, le Groupe Bolloré gère toujours le parc à bois de la place portuaire de Douala, grâce à la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC). Il contrôle par ailleurs d’immenses plantations, soit directement, via Safacam qui exploite 8 400 hectares de palmiers à huile et d’hévéas, soit indirectement, via la société belge Socfinal qui gère 31 000 hectares de palmiers à huile dans le pays. Le Groupe qui se veut citoyen, entend d’ailleurs prendre une part active à tous les grands projets de développement miniers annoncés au Cameroun courant 2008 (bauxite, nickel, cobalt, fer…). Le poids de cet opérateur économique implanté dans sept villes parmi les plus importantes du pays (Douala, Yaoundé, Garoua, Ngaoundéré, Kribi, Limbe et Belabo) est d’autant plus important à l’échiquier économique qu’il emploie en permanence et temporairement, pas moins de 10 000 employés au Cameroun dans la manutention, la logistique, le transit maritime et aérien, les commissions de transport, le groupage et dégroupage, le stockage, le magasinage, le courrier (colis express), l’agence de voyage et dans ses plantations d’hévéa et palmier à huile.
En tant qu’opérateur de concession portuaire à travers Douala International Terminal (DIT) Bolloré Africa Logistics Cameroun n’a-t-il pas récemment mis en service quatre nouveaux portiques dans le but de renforcer la compétitivité de la place portuaire de Douala, au moment où cette plate-forme portuaire est plus que jamais engagée dans une phase de décongestion de ses espaces ? Dotés d’une capacité moyenne de 120 mouvements de conteneurs par heure, les quatre portiques de parc qui ont coûté 4 milliards F Cfa, sont opérationnels depuis le 12 août 2014. Ils jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de la productivité du Terminal, notamment, en accélérant le traitement des conteneurs à l’import.

3e Blue Bus attendu
Bolloré Africa Logistics, promoteur de la première ligne de bus électriques en Afrique centrale, a récemment annoncé le don d’un troisième bus électrique à l’Université de Yaoundé I. Le don de ce troisième bus va renforcer les capacités de transport de la ligne de bus électriques de l’Université de Yaoundé I. Mis en service le 2 mai 2014 par le Premier ministre Philémon Yang, les deux premiers bus électriques ont déjà transporté près de 540 000 passagers avec une moyenne de 2 000 étudiants transportés chaque jour entre le 8 mai 2014 et le 26 janvier 2015, soit plus de 6 600 rotations. Aussi le 3e bus électrique va-t-il offrir aux étudiants de Ngoa Ekellé, une plus grande flexibilité et un taux de rotation plus rapide sur le circuit de ce campus universitaire et ainsi accélérer la mobilité en toute sécurité des étudiants dans l’enceinte universitaire. A noter que ce transport gratuit des étudiants et des enseignants s’effectue de 7h30 à 21h00 sur une distance de 5 km.
Entièrement financé par Bolloré Africa Logistics, le projet des Blue bus marque un tournant dans l’exploitation des énergies renouvelables au Cameroun. L’énergie solaire est en effet au cœur de l’atelier de Bolloré Blue Solutions situé près du Stade Matéco à Yaoundé. C’est un bâtiment de près de 2 000 m² équipé de 228 panneaux photovoltaïques. L’énergie captée est stockée par des batteries LMP (Lithium Métal Polymère) de Blue Solutions en vue d’être restituée pour la circulation des Blue bus.
Camrail, concessionnaire du chemin de fer camerounais, a lancé le 5 mai 2014, le train rapide baptisé «Intercity», entre Yaoundé et Douala. L’Intercity assure quatre rotations journalières entre les capitales économique et politique du Cameroun, dont deux départs à Douala à 6h et 14h 45 mn, puis deux départs de Yaoundé, à 10h 25 mn et 19h 20 mn. Pour le confort (cabines climatisées ou ventilées, toilettes, rafraîchissants à bord, téléviseurs, voitures neuves, salle d’attente climatisée, sièges auto-réglables…) que ce train rapide offre, le nombre de passagers de l’Intercity croit au quotidien. On parle de près de 350 000 passagers transportés en toute sécurité depuis la mise en service officielle du train rapide entre Douala et Yaoundé, qui participe de la lutte contre les accidents de la circulation sur cet axe routier, en particulier, et au Cameroun, en général ; le train étant un moyen de transport plus sécurisé que les véhicules. En rappel, selon les statistiques du ministère des Transports, en moyenne 1 300 personnes périssent chaque année sur nos routes, faisant ainsi des accidents de la circulation, la 3ème cause de mortalité dans le pays, derrière le paludisme et le Vih/Sida.
Le lancement du train rapide de Camrail est, apprend-on, consécutif à l’achat et la réception de 40 voitures voyageurs par l’entreprise, pour un investissement total de 11,2 milliards de francs Cfa. Grâce à l’Intercity, Camrail compte booster ses performances dans le transport des voyageurs, indicateur estimé en 2014 par l’entreprise à environ 1,5 million de passagers par an.

Franck BAFELI

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