Guinée équatoriale: Obiang Nguema prône la vigilance

Le président équato-guinéen dénonce une tentative de déstabilisation de son pays.
Les autorités de Malabo sont sur les dents depuis quelques jours. Le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a notamment appelé ses compatriotes à la « vigilance ». Il a fait référence à une « guerre » qui serait en préparation contre son régime. Le président équato-guinéen s’est exprimé au lendemain d’une « tentative de déstabilisation » dénoncée vendredi par Malabo.
En effet, selon les autorités de Malabo, une trentaine d’hommes armés avaient été arrêtés à la frontière entre la Guinée équatoriale et le Cameroun. Samedi, le président équato-guinéen a dénoncé un péril qui guetterait son pays. « On est en train d’organiser une guerre car ils disent que j’ai passé beaucoup de temps au pouvoir » a-t-il déclaré.
Le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a été brillamment réélu en avril 2016 avec plus de 90% des suffrages. Par ailleurs, son parti, le PDGE a remporté les élections générales du 12 novembre 2017, en obtenant 99 sièges sur 100 au Parlement. C’est ce qui semble justifier l’incompréhension du président Obiang Nguema.
« Je ne suis pas au pouvoir parce que je veux y être. Quand vous voulez, vous pouvez me dire « Président, tu as déjà travaillé beaucoup », et je m’en irai » a déclaré le chef de l’Etat équato-guinéen dans un discours à la télévision d’Etat.
Et le week-end dernier lors de la cérémonie des « voeux de bien-être » adressés au président par le public, les militants du parti au pouvoir, les institutions législatives et le pouvoir judiciaire, le président équato-guinéen s’est voulu rassurant : « Je veux une transition heureuse, je ne veux pas la guerre » a-t-il précisé.
Toujours est-il que depuis quelques jours, la sécurité est renforcée dans le pays. Plusieurs sources font état de l’envoi d’importants renforts de l’armée aux frontières avec le Cameroun et le Gabon. C’est par ces voies que les assaillants présumés qui ont été neutralisés s’apprêtaient à agir.

Simon Pierre ETOUNDI

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