Cameroun: Une voleuse de mari échappe à la mort à Yaoundé-Ekounou

Après un voyage avorté, Ingrid B. se rend chez son fiancé où elle le surprend dans les bras d’une autre femme.
La semaine écoulée, à l’heure de Nicodème, au lieu-dit « Ekounou-impôt », Ingrid B. retrouve son fiancé Elie M. avec une autre femme. Cette dernière est allongée dans le lit en tenue d’Eve. Une bagarre s’en suit alors. Ingrid, comme un tigre affamé, bondit sur le cou de sa rivale et l’étrangle de toutes ses forces. Etouffée, celle-ci perd connaissance. D’où la panique de sa rivale de bourreau, qui alerte le voisinage.
Pour la petite histoire, tout commence lorsqu’Elie croit sa fiancée en voyage. La nature ayant horreur du vide, il profite de cette absence pour inviter sa copine Marina à venir passer une nuit torride avec lui. Malheureusement, le voyage d’Ingrid n’eut plus lieu. Habituée à passer les nuits avec son fiancé, Ingrid prend sur elle de lui rendre visite à minuit. Chose pensée, chose faite. Elle tente une explication : «Arrivée chez Elie, j’ai frappé à la porte et personne ne me répondait. Pourtant, la musique passait dans la maison et j’écoutais des voix basses». Après insistance, Elie ouvre, malgré lui, la porte. Il sera surpris de voir sa fiancée devant lui. «Il voulait m’empêcher d’entrer. Je l’ai poussé et je me suis dirigée tout droit vers la chambre. Dans le lit, était allongée une fille en tenue d’Eve », poursuit, courroucée, Ingrid. La fiancée intime alors l’ordre à la fille de vider les lieux sans demander son reste. Celle-ci ne l’entend pas de cette oreille. Elle oppose une fin de non recevoir à travers ces propos vitriolés : «Vous n’êtes pas mariés. Qui a bu ? Qui a mangé ? C’est aussi mon fiancé. Je ne bouge pas. Viens m’enlever ici si tu es capable (sic) ». Des mots assassins que ne supportera pas Ingrid. Pendant que la bagarre éclate, Elie prend la poudre d’escampette.
N’eût été l’intervention des voisins, Marina ne serait plus de ce bas monde. «Heureusement qu’on est arrivée à temps. Sinon, nous serions face à un drame. La jeune fille était déjà dans les pommes. On a eu la chance d’avoir sur place un infirmier qui l’a réanimée », témoigne une voisine sous le sceau de l’anonymat.
Après d’âpres négociations, les voisins feront entendre raison à Marina en lui demandant de libérer les lieux. Toujours en tenue d’Eve, celle-ci a dû arborer les vêtements d’une voisine, car elle n’a pas pu retrouver sa robe après la rixe. C’est sa rivale qui lui a donné les frais de taxi. Elle en a profité pour mettre en garde toutes les filles du quartier qui zonent son fiancé. lancera-t-elle alors : «une femme avertie, en vaut deux ». Après le sale quart d’heure de Rabelais, qu’elle a fait passer à Marina, les filles du quartier semblent avoir retenu les leçons pour ne pas recevoir la même douche froide.

Mendip Mekata

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