Cameroun – Journée de la liberté de la presse: quand les entreprises volent au secours des journalistes

Parce qu’œuvrant dans la précarité et dans des conditions pas toujours alléchantes, des journalistes se voient obligés de dévier de leur éthique pour recourir à l’aide des entreprises.La journée de la liberté de la presse ne s’avère plus libre pour les hommes de médias. La journée du 3 mai n’a pas donné du sourire aux hommes de médias camerounais car pour la plupart, travaillant dans des conditions extrêmement pénible voire impossible, ont préféré végéter et se jeter dans des business de subsistances. C’est assez paradoxal lorsqu’on compare la situation avec le thème mondial érigé par l’UNESCO à savoir : « Laissez le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des s*e*xes et la sécurité à l’ère du numérique ». Plusieurs ont trouvé mieux de se convertir en maître-chanteur ou en rançonneur d’information… Un journalisme bien intentionné mais mal équipe ne peut que devenir une bombe à retardement prête à exploser à tout moment.
Au Cameroun, l’on ne le décriera jamais assez. Les journalismes de la presse privée travaillent pour la plupart sans assurance, avec des moyens dits de bord, avec des salaires dérisoires sont devenus tellement susceptibles et exposés à la corruption que plusieurs n’hésitent pas à verser dans le mauvais sillage. Pour ceux qui choisissent l’axe du bien, les entreprises deviennent un soubassement incontournable sur lequel ils s’appuient. Des entreprises citoyennes telles les Brasseries du Cameroun, Orange Cameroun, Kaymu.cm, Guinness Cameroon sont devenues pour eux des socles sur lesquels ils s’appuient puisqu’organisant des rencontres de presse ou des solennités ponctuelles qui leur permettent de se remplir les poches.
Pourtant avec les résolutions des états généraux de la communication de 2012, plusieurs hommes de médias espéraient voir des changements dans leur métier. Que non ! Pratiquement la totalité des mesures correctives envisagées pour l’assainissement du milieu communicationnel et journalistique n’est toujours pas mise en application. Les journalistes continuent de ramper et après 22 années de proclamation de cette journée, le crayon du journaliste camerounais ne cesse de raccourcir.

Gaspard Ngono

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