La BEAC uniformise les coefficients des réserves obligatoires

C’est l’une des décisions prises mercredi dernier lors d’une session extraordinaire du Comité de politique monétaire. Certes, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) ne donne pas les précisions sur les nouveaux coefficients des réserves obligatoires applicables au sein de la Communauté économique monétaire (Cemac).
Mais l’on précise tout de même qu’ils seront désormais uniformisés, avec des seuils de constitution fixés, pour écarter les établissements de crédit collectant un volume faible de dépôts. Egalement, il y aura élargissement des éléments de l’assiette des réserves par l’incorporation des titres de créances négociables (TCN). 237online.com Cette décision du Comité de politique monétaire prise mercredi dernier à Yaoundé, lors d’une session extraordinaire vient donc abroger le dispositif actuel de gestion des réserves obligatoires dans la Cemac, lequel était adossé sur les dépôts à vue et les dépôts à terme, avec des coefficients différenciés par groupes de pays en fonction de la liquidité globale de système bancaire. Pour la BEAC, ce dispositif a montré des faiblesses au regard des mutations intervenues dans l’environnement macroéconomique, monétaire et financier de la Cemac. L’autre décision importante prise par le Comité de politique monétaire de la BEAC au cours de la session extraordinaire de mercredi dernier, porte sur les interventions de la BEAC sur le marché monétaire. Ainsi, la nouvelle réforme engagée par la BEAC dans ce domaine, apprend-t-on, apporte des aménagements permettant la diversification des instruments, et ainsi, l’amélioration du cadre de la politique monétaire. Pour la BEAC, le dispositif en vigueur depuis 1994 présente des limites, lesquelles portent essentiellement sur la nature des instruments de la politique monétaire, ainsi que leurs procédures d’application, il en est de même, informe-t-on, de la simultanéité des interventions positives et négatives (injonction ou ponction de liquidité) de la BEAC qui entravent la liquidité des orientations de la politique monétaire. En rappel, l’une des missions de la BEAC dans ce domaine est de superviser le fonctionnement du marché monétaire, et d’intervenir en injectant ou en ponctionnant de la liquidité, selon le besoin. Ces décisions du comité de politique monétaire de la BEAC rentrent dans le cadre de la réforme structurelle de la politique monétaire appliquée par les Etats de l’Afrique centrale, en vue d’en améliorer l’efficacité. C’est ainsi que la BEAC aménage sa réglementation en matière de politique monétaire, en affinant ses instruments de politique monétaire pour mieux accompagner le marché bancaire, compte tenu du contexte économique de la sous-région, précise-t- on.

Blaise Nnang

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *