Cameroun – Sida: 7,2 % d'infection dans le Sud :: Cameroon

Ce chiffre a été dévoilé au cours de la célébration de cette 25ème édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre dernier à l’esplanade de la délégation régionale de la santé publique, sous la présidence du secrétaire général de la région représentant le gouverneur du Sud. 25000 personnes malades dans la région du Sud, 3600 sont sous traitement pour un taux d’infection de 7.2%, supérieur à la moyenne nationale qui est de 5.3%. Ces chiffres donnent des frayeurs, déclare Kin- mou Nana Thierry, secrétaire général de la région dans son discours de circonstance. Chacun doit se sentir concerné, c’est par une synergie d’action qu’on peut y parvenir. Pour lui, le combat débute à l’échelle individuelle avant d’être un problème de santé publique. Les pouvoirs publics y consentent beaucoup de moyens pour sensibiliser les populations, et prendre en charge des patients en temps réel. A cet effet, le Sg a invité les jeunes à plus de responsabilité, à s’abstenir des rapports s*e*xuels jusqu’au mariage à défaut, d’utiliser un préservatif dans leur activité s*e*xuelle. Pour la coordonatrice du groupe technique régionale du Sud, Dr Abo’o Abessolo Stéphanie épouse Tigyo, la stratégie reste la sensibilisation des jeunes. Les amener à connaître chacun sa sérologie, pour mieux se protéger.

Au niveau de la mère et de l’enfant, il est question de former des agents communautaires, qui seront plus près des familles pour leur suivi. Pour elle, l’une des causes est que la région du Sud est frontalière, ce fait l’expose à des mouvements incontrôlés des populations, surtout que certains trouvent comme un sacrilège le port du préservatif. Les villes de Kyé-ossi et de Nyété à Hévécam s’avèrent être les grands foyers de cette infection du fait des grands mouvements de populations. Avec le thème de cette édition à savoir « zéro nouvelle infection Vih, zéro décès lié au Sida » cela pourra constituer une nouvelle prise de conscience de la maladie. Pendant toute la semaine l’équipe de la coordination technique régionale a procédé à des séances grand public de dépistage, des causeries éducatives avec des crochets radiophoniques. Le témoignage à découvert de Bertrand Pierre Nlom déclaré infecté au Vih depuis 2002, il vit avec la maladie et est sous suivi médical avec sa prise normale des anti-rétroviraux, est venu attester qu’on peut vivre et bien avec la maladie.

Bonnes volontés
Il a été comme mascotte au Sud pour cette édition, et prône pour la non stigmatisation des personnes atteintes. Comme se fut le cas pour madame Ngah Manga Elisabeth porteuse du Vih qui avait été licenciée par son employeur parce que déclarée positive au Vih. Dans cette solidarité agissante, les malades se sont réunis en association au niveau de l’hôpital régional d’Ebolowa en plate-forme d’échange avec toutes les bonnes volontés. Le vœu est que les populations deviennent de plus en plus conscientes de l’existence de la pandémie, pour mieux se préserver. Car dit-on, le sida ne pardonne pas et c’est un problème de vie ou de mort en attendant l’exploit scientifique qui sauvera l’humanité par la découverte d’un traitement.

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